Atelier Mots et images contre les préjugés à l’école Richomme (Paris 18e, 2016)
Nous sommes les élèves de CM1 et CM2 de l’école Richomme. Nous avons suivi l’atelier les ethnologues en herbe avec Salomé.
Première question : Qu’est-ce que le métier d’ethnologue ?
En regardant des photos sur les différentes façons de se saluer, de prendre les repas, de s’habiller, de construire des maisons, on a vu que partout dans le monde les gens font ces choses mais chacun à leur manière selon leur pays et leur culture. Le métier de l’ethnologue, c’est d’observer et raconter comment vivent les humains dans le monde, mais pas de loin ou de l’extérieur : en restant vivre un moment avec eux.
Deuxième question : Qu’est ce qu’un préjugé ?
On a eu l’impression de ne pas connaître ce mot. Salomé a expliqué que lorsqu’un ethnologue part sur son terrain, il prend du temps pour apprendre à connaître des gens, pour mieux les comprendre, sinon on peut se faire de fausses idées sur eux. Elle nous a montré un dessin animé de Walt Disney, « Le Lièvre et la Tortue ». Dans cette histoire, un lièvre et une tortue font une course et tout le monde est sûr que le lièvre va gagner car il est plus rapide. Mais c’est finalement la tortue qui gagne, à la surprise de tout le monde.
« C’est comme lorsqu’il y a un nouveau qui arrive dans l’école, on va penser qu’il est méchant ou bizarre, mais en fait il est pareil » a dit Haseeb. « Un préjugé, c’est quand on juge des personnes en voyant de loin comment elles sont », a dit Tesnim. Et ça, c’est un problème car ça fait de la peine, a dit Diallo, « quand on pense des choses méchantes de nous sans savoir ».
Troisième question : Qu’est ce que le racisme ?
Les préjugés, ça donne le racisme. Pour parler du racisme, Salomé nous a montré un autre Disney « Le vilain petit canard ». Dans ce dessin animé, un petit cygne est rejeté par une famille de canards car il est différent des canetons, il ne fait pas le même bruit et il n’a pas la même apparence. « Ils le jettent parce qu’il n’a pas la même couleur que les autres, ça se fait pas», a dit Ali. On a trouvé ça triste, mais heureusement il retrouve sa vraie maman cygne.
Ali et Diallo ont expliqué : « Le racisme, c’est quand on t’aime pas pour ta couleur, par exemple si nous on est blanc, on va pas aimer quelqu’un parce qu’il est noir. Mais c’est pas bien, on est pas comme ça nous ». « On trouve ça mal, alors on s’est dits que nous, on est racistes des racistes ! ».
Quatrième question : Qu’est ce qu’on peut faire contre les préjugés et le racisme ?
On a imaginé une planète où on vit bien ensemble. Notre planète est carrée. C’est l’inverse de la Terre qui est ronde. Elle s’appelle Carrémane.
Ses habitants sont les Carrémasiens et les Carrémasiennes, comme les Parisiens et les Parisiennes sont les habitants de Paris.
Ils ont la tête carrée puisqu’ils vivent sur une planète carrée. Sur la terre qui est une planète ronde, les habitants ont la tête ronde.
Sur Carrémane il y a une école, où on apprend à lire, écrire, compter comme ici, mais on apprend aussi les règles de notre planète. Comme le dit Diallo, « quand on fait des règles, il faut les apprendre, c’est pour ça qu’on va à l’école ».
Pour prendre des décisions, il y a plusieurs maires qui votent à main levée et la majorité l’emporte. Nous sommes tous maires, donc on a créé le conseil des maires qui est un peu comme le conseil des maitresses. C’est ce conseil qui fait les règles de la planète. « C’est comme les maitresses, elles ont bien un conseil, on aura le conseil des maires » a résumé Ali.
On a une monnaie sur Carrémane, c’est le Cassos. Mais sur notre planète, tout est gratuit : la nourriture, les logements, les vêtements… On a besoin d’argent juste pour payer les amendes quand les gens se disputent trop.
La mairie donne aussi 2000 Cassos à chaque habitant pour qu’ils construisent ensemble les magasins, les écoles, etc.
On a créé deux sortes de règles : des règles pour l’accueil et des règles pour les conflits.
Premières règles pour l’accueil
Voilà comment est ce qu’on accueille les visiteurs sur notre planète :
- souhaiter la bienvenue
- offrir un cadeau
- offrir un logement
- offrir le wifi gratuit (ça sert pour les communications)
C’est important de bien traiter les gens pour qu’ils soient bien sur notre planète.
Deuxièmes règles pour les conflits
- donner une amende à ceux qui auraient plus de 2 conflits par mois.
Salomé nous a dit que c’était un peu violent, que c’était normal que les gens aient des petits conflits de temps en temps. Alors on a pensé à un médiateur.
- nommer un médiateur, qui est une personne qui règle les conflits entre les gens par la parole.
- dire que la politesse et la gentillesse sont importantes pour tout le monde.
- accepter les gens différents, et pas les racistes.
Cinquième question : Comment imaginer une rencontre avec les terriens ?
Un jour on a voulu prendre contact avec la planète Terre car on voulait rendre visite aux Terriens. Au début on avait un peu peur que ça se passe mal. « Dans une autre planète, comment on va nous respecter ? Ils n’ont pas forcément les mêmes règles que nous », se demandait Aïcha.
« Ils vont avoir peur de nous parce qu’on est différents et étranges » a dit Luke. « Ils vont être étonnés » a ajouté Haseeb.
Alors on s’est dit : on va d’abord se présenter, ils auront moins peur de nous, et on leur a envoyé une lettre et une photo pour dire qui on est et présenter notre planète.
Finalement, ce sont les Terriens qui ont voulu venir car ils ont vu qu’on acceptait tout le monde, que tout était gratuit et que l’on vivait bien ensemble sur notre planète.
Les Carrémasiens et Carrémasiennes : Aicha, Tesnim, Ali, Haseeb, James, Diallo, Luke, William.