Modes, accessoires et parures: (6ème, Collège de la Fraternité, Bruxelles, 2009-2010)

Date : 13 novembre 2009

Une exposition virtuelle sur le vêtement et la parure

Une exposition virtuelle sur le vêtement et la parure, réalisée par des élèves de 6ème puériculture à l’école de la Fraternité à Bruxelles en lien avec les Musées Royaux d’art et d’histoire de Bruxelles et le Musée d’Afrique Centrale de Tervueren.

Salle 1: VÊTEMENTS ET PARURES D’AFRIQUE CENTRALE, VISITE DU MUSÉE ROYAL D’AFRIQUE CENTRALE DE TERVUREN

Panneau 1:VÊTEMENTS ET ACCESSOIRES DÉCOUVERTS AU MRAC

Voici les vêtements, accessoires et techniques découverts lors de l’atelier d’ethnographie dans les collections du MRAC. Les pagnes et techniques de tissage des Kuba ont une vitrine rien qu’à eux dans le musée. Cet ensemble d’objets permet d’aborder les techniques de tissage du raphia. Le peuple Bakuba et l’art kuba à travers les étoffes tissées. Les pagnes en velours du Kasaï , province de RDC. Le couvre-chef Louba avec son décor de plumes. Le couvre chef Ngambi fait de cheveux et de cauris. (à suivre)

doc 1: Couvre-chef Luba

Pouvez-vous décrire cet objet ?
Pensez notamment à indiquer ce que c’est, à quoi sert-il, comment c’est fait, qui l’utilise.

Ce couvre-chef fait de plumes de perroquets Jacquot était jadis confectionné et porté par les Luba du Congo. Les Lubas (Baluba en langue tchiluba) sont un peuple d’Afrique centrale. Les Luba représentent aujourd’hui la plus grande ethnie du Congo. Venant du Katanga, plus précisément de la région de la rivière Lubu, d’où leur nom «Luba», ils s’appelaient à l’origine Songye. Au XVIème siècle, ils ont créé un État, organisé en chefferies, qui s’étendait de la rivière Kasaï au lac Tanganyika. En 1897, le roi Léopold II de Belgique a rayé les chefferies Lubas de la carte et englobé leur territoire dans son état indépendant du Congo. Le territoire Baluba a été confié à des compagnies concessionnaires et les Balubas eux-mêmes décimés par le travail forcé dans les plantations de caoutchouc sauvage des colonies. Les Luba n’avaient aucune notion de ce qu’était la propriété privée. Leurs chefs pouvaient céder des milliers de mètres carrés de terrain où les colons récoltaient le caoutchouc en échange d’un … couvre-chef en plumes rouges. Les plus beaux chapeaux nécessitaient 500 plumes environ alors que les perroquets Jacquot n’ont qu’une petite dizaine de plumes rouges.
Où peut-on le trouver ?
Au Musée Royal de l’Afrique Centrale, à Tervuren, près de Bruxelles en Belgique
Qu’est ce que cet objet représente pour vous ?

Pourquoi avez-vous ajouté cet objet au site ?
Cet objet a été sélectionné par l’Africa Museum de Tervuren pour un atelier sur les vêtements et parures destiné à des élèves de la section de puériculture du Collège La Fraternité de Bruxelles en 2009-2010.

 doc 2: Couvre-chef Ngbandi:

Pouvez-vous décrire cet objet ?
Pensez notamment à indiquer ce que c’est, à quoi sert-il, comment c’est fait, qui l’utilise.

Couvre-chef pour femmes Ngbandi, réalisé en vrais cheveux (de défunts et de vivants) et décoré de cauris. Les Ngbandi ou Sango sont un groupe ethnique d’origine soudanaise habitant principalement en République centrafricaine (RCA) et en République démocratique du Congo (RDC) (ex. Zaïre). Ce peuple originaire de la Haute-Égypte et de la Nubie a migré vers le sud en quête d’une nature plus généreuse et pour fuir les razzias de négriers. Installés depuis plus de trois cent ans en Afrique centrale, ils sont réputés pour leur travail du fer et les parures qu’ils en font, telles que bracelets, bracelets de cheville, colliers, etc.
Où peut-on le trouver ?
Au Musée Royal de l’Afrique Centrale, à Tervuren, près de Bruxelles en Belgique
Qu’est ce que cet objet représente pour vous ?

Pourquoi avez-vous ajouté cet objet au site ?
Cet objet a été sélectionné par l’Africa Museum de Tervuren pour un atelier sur les vêtements et parures destiné à des élèves de la section de puériculture du Collège La Fraternité de Bruxelles en 2009-2010.

Panneau 2: Parures découvertes au MRAC

Lors de la visite des collections du MRAC, les objets suivants ont retenu notre attention : les peintures corporelles et coiffures des Mangbetu, peuple originaire de Nubie; les scarifications et la pratique de déformation du crâne (venue d’Egypte); la pratique des dents en pointe qui était répandue dans le Congo et son symbolisme.

doc 1:Statuette Kongo (Mère à l’enfant)

Pouvez-vous décrire cet objet ?
Pensez notamment à indiquer ce que c’est, à quoi sert-il, comment c’est fait, qui l’utilise.

Cette statuette en bois représente une mère tenant son enfant dans les bras. La mère a des scarifications sur la poitrine (et dans le dos). Elle a les dents pointues; Les femmes se faisaient tailler les dents pour des raisons esthétiques, mais aussi comme identification au groupe.
Où peut-on le trouver ?
Au Musée Royal de l’Afrique Centrale, à Tervuren, près de Bruxelles en Belgique
Qu’est ce que cet objet représente pour vous ?

Pourquoi avez-vous ajouté cet objet au site ?
Cet objet a été sélectionné par l’Africa Museum de Tervuren pour un atelier sur les vêtements et parures destiné à des élèves de la section de puériculture du Collège La Fraternité de Bruxelles en 2009-2010.

Panneau 3:LE VILLAGE AFRICAIN DU MRAC

La mode vestimentaire contemporaine dans les pays d’Afrique centrale était présentée au Village africain du MRAC. De nombreux costumes y étaient présentés comme le boubou ou le kanga. Cette visite devait aussi permettre d’aborder le vêtement en lien avec les périodes de colonisation et indépendance comme l’abacost (abréviation pour « à bas le costume »), mode vestimentaire en cours au Zaïre, visant à affranchir la population de la culture coloniale. Ou encore les attributs du « blanc noir » mundele ndombe.

doc1: Visite au village africain du Musée d’Afrique Centrale de Tervuren:

Pouvez-vous décrire cet évènement ?
Pensez notamment à indiquer de quel évènement il s’agit, quand et comment il se déroule, qui y participe, qu’est-ce qu’on y célèbre.

‘Mbote’, ça veut dire bonjour. C’est une inscription sur la porte du village africain au Musée d’Afrique Centrale de Tervuren. Nous avons visité ce village en 2009, à l’occasion de l’atelier d’ethnographie ‘Vêtements et parures’. Au village africain, je me suis sentie joyeuse quand j’ai essayé les pagnes parce que ce sont des vêtements différents de ma culture et j’ai trouvé cette expérience très chouette. J’ai aussi été curieuse de découvrir comment les Africaines portent les liputa, les libaya et les boubous, c’est-à-dire des bouts de tissu qu’on noue autour de la taille, des épaules, de la poitrine ou entre les jambes pour aller dans l’eau par exemple. J’ai été surprise de voir qu’un vêtement pouvait porter une inscription, illustrer les sentiments d’une personne, des proverbes, etc. Ces vêtements s’appellent ‘kangas’, un mot qui vient de la langue swahili. Je me suis sentie émue d’apprendre qu’il n’y avait qu’une seule école dans le village. Et en résumé, je me suis sentie bien accueillie dans une ambiance chaleureuse. (texte collectif des élèves de 6ème puériculture du collège La Fraternité, Bruxelles, 2009-2010)
Où peut-on y assister ?

Qu’est ce que cet événement représente pour vous ?

Pourquoi avez-vous ajouté cet événement au site ?
Une visite au musée de Tervuren dans le cadre de l’atelier d’ethnographie ‘Vêtements et parures’ au collège La Fraternité, Bruxelles, 2009-2010

doc 2: Le kanga:

Pouvez-vous décrire cet objet ?
Pensez notamment à indiquer ce que c’est, à quoi sert-il, comment c’est fait, qui l’utilise.

Le kanga est un tissu rectangulaire avec des couleurs vives, que l’on peut diviser en deux pièces. Vers le bas, un proverbe y est imprimé.
On peut porter le kanga comme un sarong, noué autour de la taille. Il peut également servir de foulard, de nappe de table, de rideaux. On peut l’utiliser pour porter un bébé dans le dos, comme sac de voyage,etc.
Le kanga reste dans la famille et se donne de mère à fille jusqu’à ce qu’il soit trop usé. Il servira alors à nettoyer le sol.
Sur chaque kanga, on trouve un proverge. Ceux-ci peuvent souhaiter amitié, amour,… mais aussi mettre en garde ou dire une vérité que l’on n’aime pas entendre. Les proverbes choisis montrent qui on est et ce en quoi on croit.
Où peut-on le trouver ?
Il provient de l’Afrique de l’Est.
Qu’est ce que cet objet représente pour vous ?
Dans la culture swahili, le kanga est plus qu’un simple tissu : on y enveloppe l’enfant à la naissance ; il est utilisé lors de l’initiation (passage de l’enfance à l’âge adulte) ; lors de la nuit de noces, les époux portent chacun un morceau du même kanga parfumé à l’encens,..
Pourquoi avez-vous ajouté cet objet au site ?
Le kanga, symbole de la culture africaine, a été choisi par Mama Leona, animatrice au MRAC, lors de la visite des élèves du collège La Fraternité le 12 novembre 2009.

doc 3: le kitambala:

Pouvez-vous décrire cet objet ?
Pensez notamment à indiquer ce que c’est, à quoi sert-il, comment c’est fait, qui l’utilise.

C’est un foulard, on dit ‘mouchoir de tête’ que l’on porte en Afrique. Le mot Kitambala, c’est dans la langue kikongo. On dit litambala en lingala.
Où peut-on le trouver ?
Partout en Afrique et au village africain du Musée d’Afrique Centrale de Tervuren en Belgique
Qu’est ce que cet objet représente pour vous ?

Pourquoi avez-vous ajouté cet objet au site ?
Cet objet est un de ceux découverts par les classes de 6ème puériculture du collège La Fraternité pendant leur atelier d’ethnographie des vêtements et parures en 2009-2010

Salle 2: L’ETHNOGRAPHIE DU VÊTEMENT ET DE LA PARURE : CLASSEMENTS ET CRITÈRES

Panneau 1: Classements et critères pour le vêtement d’hier et d’aujourd’hui:

Comment classer les vêtements et les modes ? Premières pistes données lors de l’atelier d’ethnographie du vêtement et de la parure…

doc 1: Vêtements classés par critères:

Pouvez-vous décrire cet objet ?
Pensez notamment à indiquer ce que c’est, à quoi sert-il, comment c’est fait, qui l’utilise.

Pendant l’atelier d’ethnographie sur le vêtement et la parure, les élèves de 6ème puériculture du collège La Fraternité ont appris à classer les vêtements selon différents critères : les matières (laine, chanvre, lin, coton, soie, etc.) les types de confections (vêtements cousus, tricotés, tissés, crochetés, etc.) les types de protection (vêtements contre le froid, la chaleur, la saleté, le regard…) les moments du jour (vêtement de nuit…) les fonctions sociales (vêtements donnant une indication sur ce que l’on fait : uniformes d’écoliers, vêtements de travail ; vêtements donnant une indication sur qui on est : la place qu’on occupe dans la société, l’âge qu’on a, le statut (femme mariée ou non, personne en deuil ou non). les rituels (vêtements de fêtes, de baptême, de mariage, de deuil, etc.) les types d’attaches (vêtements qui s’agrafent, se boutonnent, se nouent, se plissent, etc.) les âges (naissance, enfance, adolescence, vie adulte, vieillesse) les parties du corps qu’il faut couvrir les modes et les styles dans l’histoire et aujourd’hui. le genre (masculin ou féminin) les saisons Les élèves ont réalisé des collages pour illustrer certains de ces thèmes. En voici quelques uns : chapeaux d’hommes et de femmes, vêtements unisexes, vêtements pour la nuit…
Où peut-on le trouver ?

Qu’est ce que cet objet représente pour vous ?

Pourquoi avez-vous ajouté cet objet au site ?
Atelier d’ethnographie du vêtement et de la parure, collège La Fraternité, Bruxelles, 2009-2010

doc 2:Vêtements de nuit:

Pouvez-vous décrire cet objet ?
Pensez notamment à indiquer ce que c’est, à quoi sert-il, comment c’est fait, qui l’utilise.

Pyjamas (pyjamas kimonos, pyjamas legging,…) chemises de nuit, nuisettes, peignoirs : autant de vêtements de nuit. Coton soie, satin, éponge : autant de textiles pour les vêtements de nuit. Un collage des 6ème Puériculture du collège La Fraternité pour illustrer les classements de vêtements dans l’atelier d’ethnographie du vêtement et de la parure.
Où peut-on le trouver ?

Qu’est ce que cet objet représente pour vous ?

Pourquoi avez-vous ajouté cet objet au site ?

doc 3: Vêtements unisexes:

Pouvez-vous décrire cet objet ?
Pensez notamment à indiquer ce que c’est, à quoi sert-il, comment c’est fait, qui l’utilise.

Quand nous avons fait les classifications de vêtements, nous avons vu qu’on pouvait les classer selon le genre, masculin, féminin. Il n’est pas difficile de voir les différences de vêtements pour femmes et pour hommes. Mais de plus en plus, il existe des vêtements unisexes. Le jeans est un exemple, quoi qu’il y ait des différences et une mode ‘jeans’ pour les filles, une mode ‘jeans’ pour les garçons. Ici, nous avons trouvé des vêtements unisexes un peu spéciaux comme une robe pour hommes… Elèves des 6ème puériculture du collège La Fraternité (Bruxelles) dans l’atelier d’ethnographie du vêtement et de la parure, 2009-2010
Où peut-on le trouver ?

Qu’est ce que cet objet représente pour vous ?

Pourquoi avez-vous ajouté cet objet au site ?

Panneau 2 : Types de vêtements dans les collections du site ethnoclic:

Exemples de types de vêtements trouvés sur le site.

doc 1: Vêtement de travail : blouse, uniforme, etc.:

L’uniforme est un élément de représentation d’un métier. Imposé ou recommandé, il rend visible une activité. Il témoigne de qualités professionnelles attendues.

Ainsi le costume imposé des premières infirmières laïques reprend celui de la religieuse, avec voile et robe longue. Puis, pour des raisons sanitaires et pratiques, il se simplifie et se modernise.

Uniforme imposé également : celui de l’hôtesse de l’air. A l’origine d’inspiration militaire, il est redessiné par de grands couturiers pour symboliser l’élégance et le raffinement à la française. Il renforce l’image « glamour » de l’hôtesse et fait de celle qui le porte l’image de marque d’une compagnie aérienne.

Derrière l’apparence obligée de la secrétaire en chemisier et tailleur, se profilent les qualités requises de charme, de discrétion et d’excellente présentation.

Quant à l’assistante sociale, son uniforme s’assimile d’abord à celui de l’infirmière, avec manteau ou cape et chapeau sombre. Il disparaît par la suite, brouillant l’image de la professionnelle reconnaissable seulement par sa voiture administrative.

Quant à la blouse, si elle se révèle indispensable pour se protéger de la saleté des autres, son statut est ambigu chez les aides à domicile, les assistantes maternelles, métiers où les femmes se chargent des soins du corps, des salissures intimes, du nourrisson au vieillard. Dans certains cas, ne pas la mettre permet de sortir de l’image du milieu médical et de créer une relation de confiance avec le « client », de trouver sa place dans son quotidien et dans son cœur.

Les femmes de ménage, qui choisissent d’exercer dans un milieu neutre (entreprises, locaux industriels…), portent la blouse dans tous les cas. Dans ces lieux, leur fonction est identifiable grâce à ce vêtement.

Pourtant celles qui le portent peuvent souffrir de l’absence de regard des autres. La blouse aurait-t-elle le pouvoir de les rendre invisibles ? « La blouse crée une étiquette. Sans elle, le lien se crée », dit une femme de ménage.

doc 2:Vêtements d’adolescents:

Les jeans, baskets, jogging ou baggy, ce pantalon large utilisé par les rappeurs et qui a pour origine les prisons américaines où les ceintures sont enlevées aux détenus : autant de vêtements et/ou chaussures que portent indifféremment filles et garçons.

Marques d’une appartenance à un groupe, une sous-culture, les attributs vestimentaires répondent à des codes dépassant parfois la distinction du genre : la marque, la référence à un(e) artiste, un pays, un(e) sportif(ve), etc.

Créativité et originalité pour les uns, tyrannie du look pour d’autres, les adolescents cherchent souvent à se distinguer, s’affirmer ou s’intégrer par une certaine esthétique de l’habit.

Le vêtement peut également renforcer ou atténuer des aspects féminins ou masculins chez les jeunes des deux sexes, selon qu’ils choisissent tel ou tel style vestimentaire.

Illustrations : filles dans un magasin de chaussures et groupes d’étudiants en ville.

Salle 3: NOS EXPOSITIONS

Panneau 1 : Chapeaux, voiles et couvre-chefs tels que nous les connaissons:

En lien avec les couvre-chef en plumes de perroquet Jacquot et en cheveux ornés de cauris découverts au musée du MRAC, voici une idée de tout ce qui peut servir à se couvrir la tête…

doc 1:Le kitambala:

Pouvez-vous décrire cet objet ?
Pensez notamment à indiquer ce que c’est, à quoi sert-il, comment c’est fait, qui l’utilise.

C’est un foulard, on dit ‘mouchoir de tête’ que l’on porte en Afrique. Le mot Kitambala, c’est dans la langue kikongo. On dit litambala en lingala.
Où peut-on le trouver ?
Partout en Afrique et au village africain du Musée d’Afrique Centrale de Tervuren en Belgique
Qu’est ce que cet objet représente pour vous ?

Pourquoi avez-vous ajouté cet objet au site ?
Cet objet est un de ceux découverts par les classes de 6ème puériculture du collège La Fraternité pendant leur atelier d’ethnographie des vêtements et parures en 2009-2010

doc 2:Le voile, le foulard, le châle:

Pouvez-vous décrire cet objet ?
Pensez notamment à indiquer ce que c’est, à quoi sert-il, comment c’est fait, qui l’utilise.

Suite à la visite du Musée d’Afrique Centrale de Tervuren, les élèves de 6ème Puériculture du collège La Fraternité à Bruxelles, ont découvert au Village africain, différents types de foulards. En lien avec ces foulards, elles ont évoqué dans la classe les voiles qu’elles portent en sortant du collège. Le texte ci-après traduit leurs échanges. – Le voile, c’est un bout de tissu, carré ou rectangulaire, parfois même arrondi, qu’on enroule autour de sa tête. – C’est surtout la façon dont ils sont noués qui les différencient. Au village africain du Musée de Tervuren, on a vu que les Africaines font le plus souvent le nœud au-dessus de la tête. Les Musulmanes nouent le voile au niveau du cou. Il faut cacher le cou et la poitrine surtout quand on porte quelque chose de serré où on voit un peu nos formes. – On ne dit pas seulement voile, mais aussi foulard, châle… – Nous aussi, nous avons plusieurs façons de les nouer. Plusieurs élèves sortent leur voile de leur sac et font une démonstration. L’une d’elles, à la demande de l’ethnologue, prend des photos des différentes façons de nouer le voile. Les photos en illustrations ont été prises par les élèves. – Moi je porte un bonnet sous le voile, une sorte de bandeau large qui s’accroche à l’arrière sous mon chignon. – Ma mère aussi porte le bonnet sous le voile. Même en arabe, « bonnet » se dit « bonnet ». « Gibli l’bonnet », elle me dit. Apporte-moi mon bonnet… – Le mien aujourd’hui est de couleur bleu foncé. Je l’accroche et par-dessus, je pose le châle de couleur brune en faisant attention que l’on voie un petit bout du bonnet bleu dessous. C’est plus joli, les deux couleurs. Et je l’attache devant avec une épingle à nourrice. – Tu n’as pas besoin du miroir pour l’ajuster ? – J’ai appris à le nouer devant un miroir et aussi en regardant les autres. Maintenant je n’en ai plus besoin. – Certaines portent même plusieurs bonnets sous le châle. Pour faire un effet de dégradés de couleurs. Enfin, toujours des couleurs neutres. Jamais des couleurs « flashantes ». Du noir, du gris, du brun foncé, du bleu marine. Des couleurs basiques. Ni fluo, rouge ou fushia. – Chez nous, en Turquie, on porte des foulards multicolores en satin ou en soie. – Nous, au Maroc, c’est le plus souvent du simple coton. – En Turquie aussi le voile se porte parfois en forme de visière rigide, un peu comme un col de chemise. Ça encadre le visage. – Moi, je ne porte pas le voile comme Hamara. Je ne mets jamais de bonnet. Le voile que je porte aujourd’hui est un carré de coton noir aux bords arrondis. Je le maintiens avec de petites épingles et je l’accroche derrière, sous mon chignon, avec une épingle à nourrice. – Et moi, c’est encore différent de Najoua. Mon châle c’est une pièce de tissu rectangulaire. Aujourd’hui, il a un motif géométrique gris et noir. Je le plie en deux, je le serre autour de mon visage et je l’accroche sans épingles, sans rien. – Les femmes âgées, elles attachent leur châle par devant avec un anneau ou une bague. – Pour les mariages et les grandes occasions, on les décore parfois d’un bijou, une broche. – Ça, c’est pour les voiles ou les châles de tous les jours. Ceux que l’on porte pour la prière, c’est différent. Le voile que l’on met pour prier est un long tissu qui vous cache tout le corps. – Tout le corps ou jusqu’à la taille et puis, on prolonge avec une jupe longue – Et ce voile-là, ce n’est pas le « nikab » que l’on appelle « letane » en marocain. Avec lui, on ne voit que les yeux. Une élève dessine le nikab. – Une fois dans la mosquée, les femmes le relèvent. Parce qu’il y a parfois des problèmes là-bas. Parfois des hommes s’introduisent parmi les femmes et ils en profitent pour les voler. Les femmes ne se méfient pas, elles croient être entre elles. Entre amies, on ne se vole pas.
Où peut-on le trouver ?
Voiles, foulards et châles étaient dans la classe de 6ème puériculture du collège La Fraternité, Bruxelles, 2009-2010
Qu’est ce que cet objet représente pour vous ?

Pourquoi avez-vous ajouté cet objet au site ?
Les élèves de 6ème puériculture du collège La Fraternité à Bruxelles ont parlé de leurs voiles, foulards et châles pour préparer une partie de l’exposition sur les vêtements et parures dans le cadre de leur atelier d’ethnographie sur ce thème.

doc 3:Le tarbouche rouge, dit ‘Tarbouche Mohammed 5’:

Pouvez-vous décrire cet objet ?
Pensez notamment à indiquer ce que c’est, à quoi sert-il, comment c’est fait, qui l’utilise.

Le « Tarbouche Mohamed 5 » est un couvre-chef porté par les hommes au Maroc. Il n’y a que les hommes qui le portent. Pour aller à la mosquée. Il est en feutre, et le plus souvent rouge. (Classe de 6ème puériculture, collège La Fraternité, Bruxelles, 2009-2010)
Où peut-on le trouver ?
Au Maroc
Qu’est ce que cet objet représente pour vous ?

Pourquoi avez-vous ajouté cet objet au site ?
Le tarbouche Mohammed 5 fait partie des couvre-chef qui composent la salle de l’exposition qui représente les couvre-chef pour l’exposition de notre atelier d’ethnographie ‘vêtements et parures’.

doc 4:Le tarbouche blanc:

Pouvez-vous décrire cet objet ?
Pensez notamment à indiquer ce que c’est, à quoi sert-il, comment c’est fait, qui l’utilise.

Echanges entre les élèves de 6ème puériculture du collège la Fraternité à propos du tarbouche blanc lors de l’atelier d’ethnographie sur le vêtement et la parure. – Chez nous au Maroc les hommes et les jeunes garçons circoncis portent une calotte blanche. Elle se pose ainsi toute seule au sommet du crâne, sans attache. Je ne me souviens pas de son nom. Je vais le chercher. – Je ne suis pas certaine qu’on puisse le ranger dans cette catégorie de couvre-chefs car certaines de ces calottes sont faites au crochet. Elles sont souples et pas rigides comme les chapeaux qui se posent sur la tête. – Mon père en a plusieurs de ce modèle. Je pense qu’on les appelle aussi « tarbouches ». Certains sont durs et d’autres sont mous. Ceux qui sont mous tiennent avec un petit élastique. Mon père préfère ceux-ci. – A nouveau il n’y a que les hommes qui le portent. Les adultes et les jeunes circoncis. – Les pauvres petits circoncis ! Mon neveu a été circoncis la semaine dernière. – Et le mien, il y a un mois. Il avait deux ans et neuf mois. Qu’est-ce qu’il pleurait ! « Didi, Didi ! », ce qui veut dire ça fait mal. C’est ce qu’il disait-il. – Deux ans, c’est trop tard pour la circoncision. Il vaut mieux le faire juste après la naissance. Au septième jour ou au quatorzième. Ça se désinfecte mieux car l’enfant fait plus souvent pipi. Et je crois que c’est plus vite oublié.
Où peut-on le trouver ?

Qu’est ce que cet objet représente pour vous ?

Pourquoi avez-vous ajouté cet objet au site ?
Le tarbouche blanc a été ajouté aux collections du site ethnoclic parce qu’il a été choisi par les élèves de 6ème puériculture du collège La Fraternité pour illustrer une de leurs expositions virtuelles sur le vêtement et la parure.

doc 5:Trop de chapeaux:

Pouvez-vous décrire cet objet ?
Pensez notamment à indiquer ce que c’est, à quoi sert-il, comment c’est fait, qui l’utilise.

On peut classer les vêtements et accessoires selon la partie du corps qui les accueille. Nous avions choisi les chapeaux, ou tout ce qui se met sur la tête. Mais il y en a trop. Nous avons essayé de séparer les chapeaux d’hommes et de femmes. Mais là encore, il y en a trop. En voici quelques uns illustrés dans nos collages. Beaucoup sont unisexes, portés par les hommes et les femmes comme la casquette, le bonnet, le chapeau de paille, la visière. On n’a trouvé que des hommes portant le képi, le sombrero, le bandana, le chapeau melon ou le chapeau de feutre. On n’a trouvé que des femmes portant le voile et le châle, la capeline. Elèves de 6ème puériculture du collège La Fraternité, Bruxelles, 2009-2010, Atelier d’ethnographie du vêtement et de la parure.
Où peut-on le trouver ?

Qu’est ce que cet objet représente pour vous ?

Pourquoi avez-vous ajouté cet objet au site ?

Panneau 2 : Chapeaux, voiles et couvre-chefs dans les collections du site ethnoclic:

Découvrir toutes sortes de chapeaux au MRAC, faire le point sur tout ce qui se pose ou se noue sur la tête dans la vie actuelle, et faire un inventaire de tout ce qui se trouve sur thème dans le site. Voilà le résultat de cette dernière exploration.

doc 1: Chapeau haut-de-forme ou chapeau de castor:

Il s’agit d’un chapeau haut-de-forme venant du Québec. On l’appelait aussi chapeau de castor. Il faisait partie du costume masculin au 19e siècle.

Le chapeau est noir, confectionné en fourrure de castor brossé, noir. Il est de forme cylindrique, avec des rebords relevés sur les côtés. Un galon noir est fixé à la main sur le rebord. Un autre galon noir, plus large, avec boucle, est fixé au bas de la forme cylindrique. La structure est en carton. Une pièce de cuir est fixée à la main à l’intérieur. Le chapeau haut-de-forme complète le costume masculin et constitue le signe de dignité par excellence.

Ce sont les hommes plutôt aisés, marchands ou bourgeois, qui portent ce genre de chapeau. Cependant, il est tellement à la mode au 19e, que même les Amérindiens l’adoptent et le portent en complément à leur costume traditionnel. Le castor est porté en toutes saisons. Au 19e siècle, le chapeau haut-de-forme est le symbole par excellence de l’élégance : il fait partie du costume de l’homme distingué.

Au 19e siècle, le costume masculin se résume au complet de couleur sobre, dont la qualité première, synonyme de luxe, demeure impeccable. Quelques modifications mineures surviennent au fil des années mais sans le transformer radicalement. L’austère et fonctionnel habit s’adapte aux activités professionnelles, mais n’est pas véritablement confortable. Ce chapeau est porté en société.

La fourure du castor contient deux types de poils : le poil exterieur qui est long et rude et le poil intérieur, duveteux et soyeux. C’est avec ce dernier qu’on fabrique le chapeau de castor. Tout d’abord, on ote la couche de poils extérieurs, ne conservant que celle de l’intérieur. Puis, on fait tremper cette dernière dans une solution spéciale de sel de mercure et d’acide nitrique. Une fois cette opération terminée, on rase les poils et on les fait bouffer à plusieurs reprises en leur donnant vaguement une forme triangulaire. Ensuite, on joint deux triangles ensemble, ceci afin d’obtenir un cône complet. On applique sur ce cône de l’eau chaude à forte pression ce qui a pour effet de maintenir les poils entrelacés les uns aux autres et de réduire le cône de moitié. Enfin, on place ce cône foulé sur la forme désirée pour en faire un chapeau.

doc 2: Couronne à fronces du roi des Guin de Glidji

Au Togo, la tenue des rois des Guin de Glidji se compose d’une couronne blanche, sorte de chapeau à fronces appelée Djregba, d’un pagne blanc porté à la romaine, de perles et de bracelets de toutes sortes, de bagues ‘magiques’, d’un sceptre de commandement et de sandalettes royales. La tenue royale est de couleur blanche et taillée dans du coton, un textile qui permet de supporter la chaleur.

La couronne a la forme d’un chapeau de pagne avec des replis froncés. C’est comme une rose blanche à l’extrémité circulaire. Elle est confectionnée à partir du pagne blanc, tenue principale du roi et qui se porte comme une toge romaine. Mais le porter ainsi relève d’un art bien maîtrisé, car n’importe qui ne peut porter le pagne de cette façon sans l’avoir appris. Ici, le Roi n’a plus besoin de chemise, ailleurs, on peut porter sous le pagne une chemise ample généralement blanche. Somme toute, la tenue du Roi des Guins est confortable, simple mais pas vulgaire. C’est le type même de tenue traditionnelle dans la partie sud du Togo, sauf que chez ce peuple côtier, la tenue royale est spécifiquement blanche.

C’est l’actuel souverain des Guin de Glidji, le roi Sedegbe Foli-Bébé XV intronisé le 12 juin 1997 qui utilise cette tenue ressemblant d’ailleurs en tous points à celle de tous ces prédécesseurs. Ce vêtement est aussi bien porté dans toutes les occasions ordinaires que lors de grandes manifestations, le roi s’entourant pour la circonstance de dignitaires et courtisans. Un roi a besoin de se distinguer par ses accoutrements qui varient en fonction des milieux et des époques. Dans le Royaume Guin fondé en 1663, le roi a un accoutrement spécifique, composé de la coiffe ou couronne et du Djregba que seul le Roi des Guin doit porter.

Le Djregba est un trophée de guerre. Outre la couronne, le roi porte un pagne blanc, des perles, des bracelets et autres bagues, attributs de son pouvoir. Tous les bijoux qu’il porte ont des significations spirituelles particulières. Ils renvoient pour la plupart aux divinités adorées dans le royaume telles que Dan (serpent), Egou, Hebiesso, dieux de la guerre ou du fer et du tonnerre.La tenue royale est confectionnée par un tailleur. Celui-ci doit etre initié et faire allégeance à certaines coutumes, s’assujettir à certaines cérémonies. Il a besoin d’avoir la confiance du roi.

doc 3: Mitre orfrayée

La mitre est une coiffure liturgique de forme triangulaire, assez haute, réservée à l’évêque. Elle lui est remise lors de son ordination. Celle-ci a appartenu à Mgr François de Laval, premier évêque de Nouvelle-France. Elle est brodée d’or et d’argent. Cette mitre est de couleur rouge, or et vert. La couleur verte provient de l’oxydation des fils d’argent. Elle est confectionnée en soie rouge et les broderies sont en fil et en paillettes d’or et d’argent. La mitre est très bien conservée pour un objet en textile datant du 17e siècle.

Elle évoque une société où la présence de Dieu était constante et où gagner son ciel demeurait la grande préoccupation de chacun. Dans cette société, l’Église représentait une institution vitale. Elle exerçait un pouvoir incontestable sur les âmes, mais restait soumise aux décisions de l’État. Son décorum reflétait à la fois la puissance divine et son propre prestige social. Les représentants de l’Église étaient comparables à ceux de la noblesse et devaient donc être tout aussi bien vêtus. La mitre était portée par les prélats, notamment les évêques, les cardinaux et le pape. C’était une coiffure de cérémonie. En raison de son poids, cette mitre était souvent portée seulement à l’arrivée, à la bénédiction et au départ du pontife. Lors des cérémonies, l’évêque revêtait en plus de la mitre, la chasuble, la chape, l’étole et les gants. De plus, il tenait la crosse. La couleur des vêtements sacerdotaux (à l’exception de la mitre) variait selon la période de l’année liturgique. Enfin, l’évêque portait un anneau serti d’une améthyste. Le tout a été fabriqué artisanalement. Les pièces ont été découpées, cousues et brodées.

doc 4:Couvre-chef Ngbandi (redit)

Pouvez-vous décrire cet objet ?
Pensez notamment à indiquer ce que c’est, à quoi sert-il, comment c’est fait, qui l’utilise.

Couvre-chef pour femmes Ngbandi, réalisé en vrais cheveux (de défunts et de vivants) et décoré de cauris. Les Ngbandi ou Sango sont un groupe ethnique d’origine soudanaise habitant principalement en République centrafricaine (RCA) et en République démocratique du Congo (RDC) (ex. Zaïre). Ce peuple originaire de la Haute-Égypte et de la Nubie a migré vers le sud en quête d’une nature plus généreuse et pour fuir les razzias de négriers. Installés depuis plus de trois cent ans en Afrique centrale, ils sont réputés pour leur travail du fer et les parures qu’ils en font, telles que bracelets, bracelets de cheville, colliers, etc.
Où peut-on le trouver ?
Au Musée Royal de l’Afrique Centrale, à Tervuren, près de Bruxelles en Belgique
Qu’est ce que cet objet représente pour vous ?

Pourquoi avez-vous ajouté cet objet au site ?
Cet objet a été sélectionné par l’Africa Museum de Tervuren pour un atelier sur les vêtements et parures destiné à des élèves de la section de puériculture du Collège La Fraternité de Bruxelles en 2009-2010.

doc 5: Couvre-chef Luba (redit)

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Pensez notamment à indiquer ce que c’est, à quoi sert-il, comment c’est fait, qui l’utilise.

Ce couvre-chef fait de plumes de perroquets Jacquot était jadis confectionné et porté par les Luba du Congo. Les Lubas (Baluba en langue tchiluba) sont un peuple d’Afrique centrale. Les Luba représentent aujourd’hui la plus grande ethnie du Congo. Venant du Katanga, plus précisément de la région de la rivière Lubu, d’où leur nom «Luba», ils s’appelaient à l’origine Songye. Au XVIème siècle, ils ont créé un État, organisé en chefferies, qui s’étendait de la rivière Kasaï au lac Tanganyika. En 1897, le roi Léopold II de Belgique a rayé les chefferies Lubas de la carte et englobé leur territoire dans son état indépendant du Congo. Le territoire Baluba a été confié à des compagnies concessionnaires et les Balubas eux-mêmes décimés par le travail forcé dans les plantations de caoutchouc sauvage des colonies. Les Luba n’avaient aucune notion de ce qu’était la propriété privée. Leurs chefs pouvaient céder des milliers de mètres carrés de terrain où les colons récoltaient le caoutchouc en échange d’un … couvre-chef en plumes rouges. Les plus beaux chapeaux nécessitaient 500 plumes environ alors que les perroquets Jacquot n’ont qu’une petite dizaine de plumes rouges.
Où peut-on le trouver ?
Au Musée Royal de l’Afrique Centrale, à Tervuren, près de Bruxelles en Belgique
Qu’est ce que cet objet représente pour vous ?

Pourquoi avez-vous ajouté cet objet au site ?
Cet objet a été sélectionné par l’Africa Museum de Tervuren pour un atelier sur les vêtements et parures destiné à des élèves de la section de puériculture du Collège La Fraternité de Bruxelles en 2009-2010.

doc 6: Chapeau d’enfant avec amulettes

Utilisé en Bulgarie, ce chapeau en tissu est couvert d’amulettes pour protéger l’enfant du mauvais oeil et des créatures perfides.

Il sert surtout pendant cette période où la mère et le nouveau-né sont particulièrement vulnérables, jusqu’au 40ème jour après la naissance. Il est associé à d’autres pratiques de protection.

Il est en velours bleu décoré de petites monnaies, de verroteries, de coquillages, d’une croix et d’une petite icône. Son riche ornement montre le mélange des croyances, des conceptions païennes et religieuses. Ici se mélangent des symboles orthodoxes, catholiques et musulmans.

Ce chapeau est porté tous les jours par les enfants dés l’âge d’un an et ce jusqu’à trois ans. Il a une fonction magique de protection contre les mauvais esprits et une fonction pratique de protection contre le froid.

Parmi les amulettes,un fil rouge, une verroterie bleue, une monnaie, des pincettes, une gousse d’ail, des herbes. On dépose parfois tous ces objets protecteurs dans l’eau où l’on baigne le nouveau-né pour la première fois.

doc 7: Bonnet d’enfant Yao

Ce bonnet orné de clous et piécettes d’argent est porté par les jeunes garçons des populations Yao au Vietnam.

Aux dires des gens, ce bonnet protège la santé des enfants en les rendant résistants au vent et à la pluie. Mais pas seulement : grâce à ses nombreuses amulettes, il protège leur santé, les met à l’abri des esprits démoniaques et rend forts ceux qui le portent. Ce bonnet est de couleur rouge et bleu indigo, orné de clous et piécettes d’argent. C’est un bonnet en coton, en argent et en aluminium.

Ces bonnets sont portés par les jeunes graçons Yao, une population originaire de la Chine. Les Yao sont plus de 620.000 au Vietnam en 1999. Ils se sont installés dès le 13 ème siècle dans les montagnes du nord du Vietnam. Selon les sols, les Yao pratiquent soit la riziculture aquatique soit la culture sur brûlis. Les femmes sont renommées pour leur grande habileté dans la broderie. Les mères Yao du Vietnam portent une grande attention à la confection de bonnets particuliers pour leurs enfants. Avant la naissance de l’enfant, aucun tissu, aucun vêtement particulier n’est préparé. Mais juste après, la mère confectionne pour son bébé un bonnet orné d’amulettes diverses pour le protéger.

Pour fabriquer ce bonnet, le tissu brodé est posé sur un tissu ordinaire auquel une pièce de monnaie est souvent attachée. Cette ornementation peut être complétée de bouts de plastique, de piles ou de languettes de cannettes en aluminium. Des papiers votifs enveloppés de tissu sont attachés à la pointe du bonnet. Un morceau de tissu rouge comportant de la cardamome est attaché en haut du bonnet.

Panneau 3 : Parures du corps et de la peau

Au MRAC, nous avons découvert des peintures corporelles et des scarifications chez le peuple Mangbetu ainsi que la pratique de la déformation du crâne ou des dents taillées en pointes. Dans nos sociétés d’aujourd’hui, il y a beaucoup de façons de parer son corps, sa peau, ses ongles, etc.

doc 1:Le henné

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Pensez à indiquer ce que c’est, et toute autre information utile au lecteur.

Pour illustrer leur exposition sur les parures du corps et de la peau, les élèves de 6ème puériculture du collège La Fraternité à Bruxelles ont évoqué le henné. – Pour notre exposition, il faudrait aussi parler du henné et des dessins au henné sur la peau. C’est surtout aux mariages. Il y a plusieurs façons d’appliquer le henné. Ou bien on dessine un décor ou bien on tamponne le henné sur la paume et le dos de la main. On les entoure d’ouate et on les enfile dans un gant spécial. On peut dormir avec pour que le henné ait le temps de sécher. On ajoute parfois de l’huile ou du citron pour que la couleur tienne. – Pour les motifs, on les dessine à la seringue ou avec un fin bout de bois. – Le plus souvent il est de couleur orange ou brune. Mais de plus en plus on utilise du henné noir. – Le henné, il sert aussi à teindre les cheveux. – Oui mais pas le henné noir. C’est interdit la coloration noire. – Interdit pourquoi ? – La religion. Ça attire Satan. Si je faisais une coloration, ce serait châtain foncé. – Je me souviens, quand j’étais petite, au Maroc, une femme faisait les tatouages au henné sur la plage. « Aji te mkech », « Viens faire le tatouage », elle disait. On choisissait dans son petit catalogue le motif qu’on préférait. Maintenant on trouve tous les motifs possibles sur Internet. Je vais les chercher et les envoyer. – Les hommes aussi portent parfois le henné. Dans la paume ou uniquement sur leur petit doigt.
Où cela se situe-t-il ?

Qu’est ce que cela représente pour vous ?

Pourquoi l’avez-vous ajouté au site ?
Le henné fait partie des parures du corps que les élèves de 6ème puériculture ont choisi d’illustrer dans le cadre de leur atelier d’ethnographie du vêtement et de la parure.

doc 2:Parures du corps et de la peau : scarifications, piercings, tatouages « siala », mouches, dents pointues, grillz, henné, strass, French Manucure…

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Pensez notamment à indiquer ce que c’est, à quoi sert-il, comment c’est fait, qui l’utilise.

Les élèves de 6ème Puériculture du collège La Fraternité à Bruxelles ont découvert au fil d’un atelier les parures corporelles des populations africaines au Musée d’Afrique Centrale de Tervuren. Elles ont imaginé ce qui correspondrait à ce type de parures dans leur vie actuelle. – Le point commun ici, c’est la peau. On la voit. Elle a différentes couleurs. Certaines peaux sont pâles, d’autres sont bronzées. – Parfois la peau est réelle parce que ce sont de vrais corps, parfois pas parce que ce sont des statues. – Les statues ont quelque chose en commun : les scarifications. Ce sont des statues de femmes. L’une est enceinte. L’autre berce un enfant. – L’ethnologue Les scarifications, qu’est-ce que c’est ? – Ce sont de petites coupures de la peau faites dans un but esthétique. -Est-ce qu’on fait ces coupures, ces incisions au hasard ? – Non. Il y a des motifs que l’on retrouve partout ailleurs : sur les pagnes, les tapis, … – L’ethnologue A votre avis, les scarifications existent encore aujourd’hui ? – Je ne crois pas. Aujourd’hui on se contente des piercings. – L’ethnologue Les piercings, on pourrait les rajouter à notre série de parures. – Oui. Les piercings ou les tatouages. – L’ethnologue : quels genres de tatouages ? – Ma grand-mère portait des vrais tatouages. Ils étaient de couleur vert et bleu. On les appelle « siala » au Maroc. Ce sont les Rif qui les portent, ou bien les Berbères. On les fait sur le front – une simple ligne verticale – , sur menton, le cou ou encore au creux du poignet. – L’ethnologue : Les « siala », il faudrait pouvoir les illustrer. Une élève se propose pour dessiner divers types de « siala » – Ma grand-mère aussi en portait. Et même ma mère. Elle se l’est fait enlever avec le laser. Autrefois on ne pouvait pas l’enlever. J’ai demandé à ma mère pourquoi elle s’était fait faire un tatouage. Elle m’a dit que c’était une bêtise, elle était jeune. – Plus personne ne porte ces tatouages aujourd’hui. C’est interdit par les Musulmans. – C’est peut-être pour cela que ma mère l’a enlevé. – Puisqu’on parle de tout ce qui décore la peau, il ne faut pas oublier le maquillage. – Moi, ça me fait penser au passage du Capitaine Fracasse que nous avons étudié en classe, quand une dame se rajoute un grain de beauté que l’on appelle « mouche ». – L’ethnologue : La mouche, encore une autre parure de peau en effet. C’était un petit bout de taffetas noir que les femmes collaient sur leur joue pour en faire ressortir la blancheur. – Il faudrait aussi parler du henné et des dessins au henné sur la peau. C’est surtout aux mariages. Il y a plusieurs façons d’appliquer le henné. Ou bien on dessine un décor ou bien on tamponne le henné sur la paume et le dos de la main. On les entoure d’ouate et on les enfile dans un gant spécial. On peut dormir avec pour que le henné ait le temps de sécher. On ajoute parfois de l’huile ou du citron pour que la couleur tienne. – Pour les motifs, on les dessine à la seringue ou avec un fin bout de bois. – Le plus souvent il est de couleur orange ou brune. Mais de plus en plus on utilise du henné noir. – Le henné, il sert aussi à teindre les cheveux. – Oui mais pas le henné noir. C’est interdit la coloration noire. – L’ethnologue. Interdit par quoi ? – La religion. Ça attire Satan. Si je faisais une coloration, ce serait châtain foncé. – Je me souviens, quand j’étais petite, une femme faisait les tatouages au henné sur la plage. « Aji te mkech », « Viens faire le tatouage », elle disait. On choisissait dans son petit catalogue le motif qu’on préférait. Maintenant on trouve tous les motifs possibles sur Internet. Je vais les chercher et les envoyer. – Les hommes aussi portent parfois le henné. Dans la paume ou uniquement sur leur petit doigt. – L’ethnologue. La statuette qui porte le bébé a une autre parure que les scarifications. Une parure de corps également. Vous vous souvenez laquelle ? – Les dents. Elles sont pointues, elles ont été limées. – C’est la première fois que je voyais ça. J’avais déjà vu des dents en or ou en argent. .. – Moi, ça m’a fait penser à un clip vidéo nord américain qu’ont peut voir sur Youtube. C’est avec 50 Cents. Il porte un « grillz ». C’est un dentier en or ou en argent, décoré de pierres précieuses. Ça coûte très cher. Joey Starr en portait un. – Parfois aussi on peut se contenter de colle un strass sur la dent. – Certains l’enlèvent et d’autres le gardent. – C’est vrai. Une de mes cousines en a de différentes couleurs. Ce sont comme de petits diamants colorés. Elle change d’un jour à l’autre. – Les strass, on ne les pose pas n’importe où. Rien que sur les incisives. – On peut aussi les poser sur les ongles. – Les faux ongles, la French Manucure, les faux ongles en gel ou à coller, tout ça, il faudrait en parler aussi. – Moi, quand j’étais plus jeune, je portais du vernis à motifs. Ça donne vraiment beau. Maintenant je porte rarement du vernis. – On ne peut pas faire les ablutions sur on porte du vernis ou du maquillage. – Quand on a nos règles, parfois on porte du vernis. – Oui parce que, quand on a nos règles, on ne peut de toutes façons pas faire nos ablutions. – Les faux ongles, c’est interdit pour nous. C’est un précepte religieux aussi. L’eau doit pouvoir passer facilement sous l’ongle et bien nettoyer. Dans notre religion, il faut être pur. La saleté sous les ongles n’est pas autorisée.
Où peut-on le trouver ?

Qu’est ce que cet objet représente pour vous ?

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Cet ethnodoc a été rajouté parce qu’il illustre un des thèmes de l’atelier ‘Vêtements et parures’ au collège La Fraternité à Bruxelles en 2009-2010

doc 3:Les siala, tatouages au Maroc

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Les sialas sont des tatouages que portaient jadis, que portent encore parfois, les femmes marocaines. Dans le cadre de l’atelier d’ethnographie des vêtements et parures, les classes de 6ème puériculture du collège La Fraternité à Bruxelles, ont découvert au Musée d’Afrique Centrale à Tervuren, des photos de personnages ainsi que des statues portant des scarifications. Cela leur a fait penser aux siala de leurs mères ou grands-mères : – Ma grand-mère portait des vrais tatouages. Ils étaient de couleur vert et bleu. On les appelle « siala » au Maroc. Ce sont les Rif qui les portent, ou bien les Berbères. On les fait sur le front – une simple ligne verticale – , sur menton, le cou ou encore au creux du poignet. Une élève se propose pour dessiner divers types de « siala » – Ma grand-mère aussi en portait. Et même ma mère. Elle se l’est fait enlever avec le laser. Autrefois on ne pouvait pas l’enlever. J’ai demandé à ma mère pourquoi elle s’était fait faire un tatouage. Elle m’a dit que c’était une bêtise, elle était jeune. – Plus personne ne porte ces tatouages aujourd’hui. C’est interdit par les Musulmans. – C’est peut-être pour cela que ma mère l’a enlevé. – Puisqu’on parle de tout ce qui décore la peau, il ne faut pas oublier le maquillage. – Moi, les ‘siala’ ça me fait penser au passage du Capitaine Fracasse que nous avons étudié en classe, quand une dame se rajoute un grain de beauté que l’on appelle « mouche ».
Où cela se situe-t-il ?

Qu’est ce que cela représente pour vous ?

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Les siala ou tatouages font partie de la partie de l’exposition de notre atelier d’ethnographie ‘Vêtements et parures’. Dans la salle des parures de la peau.

doc 4:La mouche

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Ce n’est pas l’insecte que l’on connaît bien, mais un petit morceau de taffetas noir que les femmes mettaient sur la peau au XVIIème siècle pour en faire ressortir la blancheur. (Elèves de 6ème Puériculture du collège La Fraternité de Bruxelles, se souvenant avoir lu ceci dans ‘Le Capitaine Fracasse’ de Théophile Gautier, et classant la mouche parmi les parures de peau pour leur exposition virtuelle sur ce thème)
Où cela se situe-t-il ?

Qu’est ce que cela représente pour vous ?

Pourquoi l’avez-vous ajouté au site ?
La mouche est un accessoire de beauté, tout comme le henné, les tatouages, les siala, les piercings, les scarifications. Elle fait partie de notre exposition sur ce thème pour l’atelier d’ethnographie des vêtements et parures

Panneau 4 : Coiffures ethniques d’ici et d’ailleurs

Au Village africain, divers coiffures ont été présentées, y compris en utilisant des mèches, postiches, etc. L’occasion de se plonger dans les styles de coiffures actuels…

doc 1:Nattes, tissages, dreadlocks, coupes au bol, crètes : coiffures ethniques ?

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Pensez notamment à indiquer ce que c’est, à quoi sert-il, comment c’est fait, qui l’utilise.

Les élèves de 6ème puériculture du collège La Fraternité à Bruxelles ont participé en 2009-2010 à un atelier d’ethnographie sur le thème du vêtement et de la parure. Elles ont découvert les coiffures africaines au Musée d’Afrique Centrale de Tervuren et ont évoqué le thème de la coiffure dans leur vie actuelle. Voici la retranscription de ces échanges dans la classe. Ce sont des coiffures africaines ethniques L’ethnologue : Pourquoi ethniques ? Parce qu’elles sont originales. C’est ethnique, c’est original Non, ce n’est pas ça. Ce sont des coiffures qui correspondent à certaines tribus. Les femmes qui portent telle ou telle coiffure, on sait qu’elles viennent de telle ou telle tribu. L’ethnologue : Selon vous, ces coiffures, on ne les voit pas partout en Afrique, mais dans certaines tribus. Oui. Et chaque tribu s’identifie à sa coiffure. C’est comme les rastas, les punks, les ‘fashion’… Les rastas portent les dreadlocks, les punks portent des crêtes… L’ethnologue : Et les ‘fashion’ ? Les ‘fashion’, ils sont morts ou presque. Oui, c’est comme les tectoniques ou les gothiques Les ‘fashion’, ils portent des cheveux longs en forme de piques qu’ils font tenir avec de la cire. Pas de la cire. De la laque. De toutes façons, ils ne sont plus à la mode. Maintenant ce sont les hippies. L’ethnologue : Les hippies, c’était les années 70… Oui, mais ça revient. Cheveux longs pour les filles et les garçons, pantalons larges et colorés… On voit aussi des jeunes qui portent une longue queue de rat toute lisse et partout ailleurs des cheveux très courts. Et des filles qui portent une coupe au bol toute ronde avec les cheveux très courts derrière et très longs devant. L’ethnologue : Ce style de coiffure, il a un nom ? C’est ‘fashion’ ça aussi. J’avais commencé des études pour devenir coiffeuse. Et tout le monde là-bas était coiffé ainsi. Ça ne me plaisait pas trop. L’ethnologue : Et vous, que faites-vous de vos cheveux ? Moi, je fais un brushing. Je ne vais pas chez le coiffeur, c’est ma sœur qui me le fait. Moi, je fais des mèches. Pour ça, il faut aller chez le coiffeur. Moi, je les lisse avec un fer à lisser. Moi, parfois je fais des crolles avec des bigoudis. Ma mère, elle fait le henné pour cacher les cheveux blancs. Une des élèves, désignant les coiffures africaines : Il faut être riche pour se faire des coiffures ainsi, surtout avec les faux cheveux L’ethnologue : Tu veux dire le postiche. ? Une élève d’origine africaine : Mais non, il ne faut pas être riche du tout. On se coiffe à la maison entre amies ou entre soeurs. Avec les cheveux naturels, on fait des nattes. Les cheveux coiffés en piques, c’est surtout pour les vieilles femmes. Les cheveux croisés, donc nattés, les femmes les portent encore. Mais de plus en plus, les jeunes portent ce qu’on appelle des ‘tissages’. Ce sont des mèches collées de cheveux naturels et artificiels. L’ethnologue : c’est important les cheveux pour la beauté de la femme ? Les cheveux, c’est la beauté de la femme. Mots-clés : brushing, bigoudi, fer à lisser, crolle, crêtes, punk, fashion, henné, mèche, postiche, coupe au bol, tectonique, hippie, rasta, dreadlocks, laque, gothique, natte, tissages de cheveux.
Où peut-on le trouver ?

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Les coiffures font partie du thème ‘Vêtements et parures’ de l’atelier d’ethnographie mené dans les classes de 6ème Puériculture au collège La fraternité à Bruxelles en 2009-2010

doc 2: Coiffures au village africain du Musée de Tervuren

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Pensez notamment à indiquer ce que c’est, à quoi sert-il, comment c’est fait, qui l’utilise.

Il existe une grande variété de tresses collées ou tresses africaines. Chaque coiffure, parfois très compliquée à réaliser, a une signification précise, suivant l’âge, la condition sociale ou les différents événements de la vie, comme par exemple un mariage ou un enterrement. Les tresses collées sont très pratiquées aujourd’hui non seulement par les populations d’origine africaine, mais aussi par les autres communautés. C’est en partie le courant culturel d’origine afro-américain, hip-hop qui a popularisé cette coiffure.
Où peut-on le trouver ?

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Panneau 5 : Vêtements symboliques d’ici et d’aujourd’hui

Au MRAC,des vêtements et accessoires étaient présentés et la façon dont ils étaient décorés ou fabriqués, signifiaient qu’ils appartenaient à telle personne de la tribu. Les vêtements symboliques sont ceux que l’on porte lors de cérémonies particulières ou pour représenter un statut, une fonction dans la société. En voici quelques exemples dans la vie des élèves.

doc 1:Vêtements symboliques : couleurs de deuil et de pureté, rituels de naissance et mariages

Pouvez-vous décrire cet objet ?
Pensez notamment à indiquer ce que c’est, à quoi sert-il, comment c’est fait, qui l’utilise.

Le vêtement symbolique est le nom donné par les élèves de 6ème Puériculture du collège La Fraternité à un ensemble de vêtements que l’on porte à l’occasion des fêtes de naissance, mariage ou funérailles. Ces élèves ont participé à un atelier d’ethnographie du vêtement et de la parure et elles ont exploré ce thème à travers des collages et un échange dans la classe. En voici la retranscription. L’ethnologue : Qu’appelle-t-on selon vous un vêtement symbolique ? C’est un vêtement qui reflète une croyance, une religion. Un vêtement qu’on ne porte pas tous les jours, mais qu’à certaines occasions. Pour des cérémonies par exemple. L’ethnologue : La robe de mariée sur le collage, elle symbolise quoi ? Et bien le mariage Non. Elle symbolise l’union. L’ethnologue : Si on devait compléter notre série avec d’autres vêtements, que pourrions-nous ajouter ? La robe de baptême Le vêtement de deuil. Oui mais alors, ce n’est pas le vêtement qui est le symbole. C’est la couleur. Le noir, c’est le symbole de la tristesse pour les chrétiens. Mais pour les Musulmans, c’est le blanc. C’est bizarre cette couleur, le blanc, parce que les mariées portent aussi des robes blanches. L’ethnologue : Le noir ou le blanc, vous disiez que ce sont des symboles de tristesse. Mais la tristesse, elle vient… Elle vient du deuil. L’ethnologue : Donc, selon sa culture, on porte différemment le deuil. Mais tout est différent. Pas seulement la couleur du vêtement. Chez les Musulmans, on dit que tu ne peux pas pleurer une personne décédée. Ce n’est pas vrai. Tu peux pleurer mais pas crier, te donner en spectacle. Mais bien sûr que tu peux pleurer. Le Prophète a bien pleuré sur ses enfants. Mais ce n’est pas la peine d’en faire trop. Dieu donne la vie, puis il la reprend. Aussi, chez nous au Maroc, on ne peut pas préparer la cuisine dans la maison d’un mort. Les proches apportent le repas. La veuve ne peut rien faire. Elle porte le deuil pendant quarante jours. Une élève d’origine africaine : Chez nous, les veuves se rasent les cheveux. Et l’alliance, nous la déposons dans le cercueil. La mort nous sépare. Alors voilà… Cette couleur, le blanc, c’est tout de même bizarre. Pour le baptême, l’enfant est souvent en blanc. Et pour la circoncision, le petit garçon porte une djellabah blanches, des babouches et un petit chapeau rouge ou vert. On l’appelle tarbouche. Je me souviens qu’en Inde, la couleur du bonheur, c’est le rouge. On le voit dans les films indiens. Une élève d’origine africaine : quand j’ai accouché de mes jumelles, un oncle paternel vivant au Sénégal m’a offert une blouse bleue toute brodée. Le bleu, c’est la couleur du bonheur, il voulait me souhaiter du bonheur avec mes jumelles La blouse brille pendant la nuit. Dessus sont aussi brodés plein de petits bouts de tissus de toutes les couleurs. L’ethnologue : C’est un vêtement que tu as porté pour le baptême de tes filles ? Non. Uniquement pour les présenter à l’église. Je suis pentecôtiste. Chez nous, on est baptisés à l’âge adulte. Quand on sait ce que ça signifie. Tu parlais tout à l’heure de la robe blanche de la mariée. Mais dans les mariages musulmans, tu ne portes pas que cette robe là. Tu en as plusieurs que tu portes à différents moments. Pour cela, il faut demander à Myriam. L’ethnologue : Pourquoi ? Je me suis mariée l’an dernier. Et j’avais trois robes. On les porte selon un ordre à respecter. Ma première était une robe blanche traditionnelle, ornée de perles et de strass. Elle s’appelle amira. Et on la loue à une ziana. La ziana, c’est la personne à qui on loue tout ce qu’il faut pour le mariage : les robes, les coiffures, le trône de la mariée. Ma robe amira, je l’ai portée une demi-heure, le temps d’aller saluer tout le monde avec la ziana et de faire les photos de mariage. Ma deuxième robe, c’était une robe Sissi, couleur vert émeraude. On dit que c’est une robe Sissi parce qu’elle est très près du buste et de la taille, on dirait presque un corset. Puis elle se lâche, très large. Avec la robe Sissi, j’ai dansé jusqu’à deux heures du matin les danses orientales. Il y avait des dakka marakchia, des musiciens : tambours, flûtes, etc. Ma troisième robe, c’était une robe de mariée. C’est ainsi que je l’appelle. Elle était blanche comme on voit sur le collage. Je l’ai aussi louée à la ziana. Cette robe de mariée, je l’avais aussi portée pour le cortège vers trois heures de l’après-midi et pour les photos de mariage dans un parc. Le mariage chez nous, il dure trois jours. On a le temps de changer de robe. Tu n’as pas parlé de la cheaddah ? Non parce que la cheaddah, c’est pour chez Arabes du sud et pas chez les Rif au nord. L’ethnologue : Qu’est-ce que la cheaddah ? C’est une robe traditionnelle qui montre que tu es vierge. L’ethnologue : une robe blanche également ? Non, pas du tout. Elle est verte ou rouge et on la porte avec des colliers dorés et une sorte de grande couronne. Ce n’est pas pour les Rif C’est arabe : Tanger, Tetouan, Fez. Oui, c’est arabe. On ne l’utilise pas chez les Rif qui habitent au nord, dans les montagnes. Il y a aussi la robe au henné de la fiancée, la robe qu’elle porte quand la nakkacha arrive. L’ethnologue : qui est la nakkacha ? Celle qui fait le henné de la fiancée, les motifs sur les mains et les pieds. Comment est cette robe ? Tout le décor pour le henné est vert et blanc : les tissus, les bougies, la robe L’ethnologue : pourquoi ces couleurs ? Le blanc pour la pureté. .. Le vert, je ne sais pas. L’ethnologue : Donc le blanc, c’est aussi symbole de pureté De pureté, de purification. Il y aussi le drap qu’une sœur, une tante, une cousine heureuse en mariage, enroule autour de la fiancée. Ce n’est pas un drap, c’est un voile en dentelle C’est pour donner à ta sœur, ta cousine qui se marie le bonheur que toi tu as de ton mariage. Chez moi, à Tanger, on a cette coutume. C’est arabe ça. C’est de la superstition. Tu ne donnes pas le bonheur ainsi. C’est même un péché.
Où peut-on le trouver ?

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Ces vêtements symboliques ont été évoqués dans le cadre d’un atelier sur le thème du vêtement et de la parure au Collège La Fraternité à Bruxelles en 2009-2010.

doc 2: La djellabah pour la circoncision

Pouvez-vous décrire cet objet ? 
C’est un vêtement symbolique. Pour la circoncision, le petit garçon porte une djellabah blanche, des babouches et un petit chapeau rouge ou vert. On l’appelle tarbouche. (Elève de 6ème puériculture du collège La Fraternité, Bruxelles, 2009-2010)
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Un vêtement pour l’atelier ‘Vêtements et parures’ de 2009-2010, collège La Fraternité, Bruxelles

doc3: Les trois robes de mariage de Myriam : la robe amira, la robe Sissi et la robe de mariée, louées à la ziana:

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Pensez notamment à indiquer ce que c’est, à quoi sert-il, comment c’est fait, qui l’utilise.

Echange verbal entre les élèves de 6ème puériculture autour des vêtements de mariage (atelier d’ethnographie du vêtement et de la parure, collège La Fraternité, Bruxelles) – Tu parlais tout à l’heure de la robe blanche de la mariée. Mais dans les mariages musulmans, tu ne portes pas que cette robe là. Tu en as plusieurs que tu portes à différents moments. Pour cela, il faut demander à Myriam. – L’ethnologue : Pourquoi ? – Je me suis mariée l’an dernier. Et j’avais trois robes. On les porte selon un ordre à respecter. Ma première était une robe blanche traditionnelle, ornée de perles et de strass. Elle s’appelle amira. Et on la loue à une ziana. La ziana, c’est la personne à qui on loue tout ce qu’il faut pour le mariage : les robes, les coiffures, le trône de la mariée. Ma robe amira, je l’ai portée une demi-heure, le temps d’aller saluer tout le monde avec la ziana et de faire les photos de mariage. Ma deuxième robe, c’était une robe Sissi, couleur vert émeraude. On dit que c’est une robe Sissi parce qu’elle est très près du buste et de la taille, on dirait presque un corset. Puis elle se lâche, très large. Avec la robe Sissi, j’ai dansé jusqu’à deux heures du matin les danses orientales. Il y avait des dakka marakchia, des musiciens : tambours, flûtes, etc. Ma troisième robe, c’était une robe de mariée. C’est ainsi que je l’appelle. Elle était blanche comme on voit sur le collage. Je l’ai aussi louée à la ziana. Cette robe de mariée, je l’avais aussi portée pour le cortège vers trois heures de l’après-midi et pour les photos de mariage dans un parc. – Le mariage chez nous, il dure trois jours. On a le temps de changer de robe. – Tu n’as pas parlé de la cheaddah ? – Non parce que la cheaddah, c’est pour chez Arabes du sud et pas chez les Rif au nord. – L’ethnologue : Qu’est-ce que la cheaddah ? – C’est une robe traditionnelle qui montre que tu es vierge. – L’ethnologue : une robe blanche également ? – Non, pas du tout. Elle est verte ou rouge et on la porte avec des colliers dorés et une sorte de grande couronne. – Ce n’est pas pour les Rif – C’est arabe : Tanger, Tetouan, Fez. – Oui, c’est arabe. On ne l’utilise pas chez les Rif qui habitent au nord, dans les montagnes. – Il y a aussi la robe au henné de la fiancée, la robe qu’elle porte quand la nakkacha arrive. – L’ethnologue : qui est la nakkacha ? – Celle qui fait le henné de la fiancée, les motifs sur les mains et les pieds. – Comment est cette robe ? – Tout le décor pour le henné est vert et blanc : les tissus, les bougies, la robe – L’ethnologue : pourquoi ces couleurs ? – Le blanc pour la pureté. .. Le vert, je ne sais pas. – L’ethnologue : Donc le blanc, c’est aussi symbole de pureté – De pureté, de purification. – Il y aussi le drap qu’une sœur, une tante, une cousine heureuse en mariage, enroule autour de la fiancée. – Ce n’est pas un drap, c’est un voile en dentelle – C’est pour donner à ta sœur, ta cousine qui se marie le bonheur que toi tu as de ton mariage. – Chez moi, à Tanger, on a cette coutume. – C’est arabe ça. C’est de la superstition. Tu ne donnes pas le bonheur ainsi. C’est même un péché.
Où peut-on le trouver ?

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Les robes de mariage font partie du thème ‘Vêtements et parures’ de l’atelier d’ethnographie mené avec les élèves de 6ème puériculture au collège la Fraternité de Bruxelles en 2009-2010

Panneau 6 : Vêtements de mariage sur le site ethnoclic

Parmi les vêtements symboliques, les vêtements de mariage ont une grande importance et les mariés doivent être convenables (Sarah)

doc 1:Ensemble de mariage de Siwa – ‘Techrah Akhtaf’ 2

Date de la confection: Première moitié du XX° siècle jusqu’à nos jours.

Tranche d’âge: Les jeunes.

Occasion: Robe destinée au lendemain des noces. Son port symbolise la tristesse qu’éprouve la mariée en quittant sa famille (son père et sa mère).

Classe sociale: Toutes les classes de la société. La différence réside dans la qualité du matériau de l’habit.

Mode de confection: Ensemble constitué de deux pièces, une tunique et un sérouale, sur lequel est brodé avec du fil de coton et de soie. Les boutons sont en plastique ou en nacre. Cet ensemble traditionnel était surnommé ‘l’habit aux mille boutons’.

Signification des couleurs: Le tissu utilisé est de couleur noire. La broderie est majoritairement faite avec les divers tons du rouge et de l’orange et quelque peu de vert. Sa richesse donne un air de gaieté à l’ensemble. La couleur rouge symbolise les rayons incandescents du soleil, présent durant la majeure partie de l’année.

Signification de la garniture: La broderie se présente sous forme de rayons de soleil se propageant à partir d’un point unique, probablement à cause du culte du soleil régnant sur l’Egypte Ancienne et de la présence du Temple d’Amon (le dieu soleil) dans la région. Les boutons utilisés pour décorer l’ensemble sont en nacre ou en plastique.

Signification des matériaux: Les fils de soie sont un signe de richesse.

doc 2: Mariages, photos, etc.

Tout mariage comporte diverses étapes : de l’enterrement de la vie de garçon (pourquoi pas celui de jeune fille ? A examiner…) à la préparation de la ‘liste de mariage’ (cadeaux nécessaires à l’installation du couple), du menu des noces (y compris la fameuse ‘pièce montée’ à l’effigie des époux), à l’achat des robes et costumes des mariés, de l’alliance, à la préparation de la coiffure, etc. Tout un cérémonial qui se clôt par la séance de photos ou vidéos souvenirs.

En général, il faut y être invité par les mariés. La cérémonie se déroule à la mairie, et à l’église en plus si les mariés décident de se marier religieusement.

doc 3:Représentations du mariage

Les magazines, la publicité, les médias en général représentent le mariage à travers une série de clichés. Par exemple, le magazine ‘Nous Deux’ intitule un de ses romans photos : ‘La bague au doigt’.

Ces documents proviennent de l’Atelier de Restitution du Patrimoine et de l’Ethnologie (ARPE), Cergy-Pontoise, Val d’Oise.

{Coll. ARPE © Conseil départemental du Val d’Oise.}

doc 4:Robe de mariée

Cette robe de mariée venant du Vietnam est de couleur rouge avec des décors blancs irisés. Le rouge est un symbole de bonheur, le blanc désigne la virginité et l’iris, la somptuosité de la mariée.

Cette robe de mariée est en soie naturelle de qualité. C’est une matière considérée comme précieuse et résistante. Elle est tissée avec de la soie de première qualité et une technique raffinée. Elle est ainsi brillante et chatoyante. Le décor est en verroterie, avec du verre étamé ou argenté.

Cette robe est classée dans les robes de mariage courtes. Elle tombe au-dessous des fesses.

Ses motifs sont le dragon et le phénix, deux animaux mythiques parmi les quatre considérés comme fabuleux (dragon, licorne, tortue et phénix) dans la tradition de plusieurs pays asiatiques.

Le dragon symbolise le pouvoir et la masculinité, et le phénix la féminité. La robe, avec ses paires de dragon et de phénix, veille au bonheur du couple. Cette parure doit apporter le bonheur à la jeune fille dés le jour de son mariage.

La robe de mariée proposée est utilisée chez un groupe de Chinois venant de la Chine du sud qui vivent actuellement à Ho Chi Minh ville. La verroterie décorative de cette robe n’est pas cher et beaucoup de familles l’utilisent pour orner les habits de mariage. Les familles très riches utilisent du diamant et des pierres précieuses.

Dans les villes, les jeunes mariées quel que soit leur origine sociale peuvent s’habiller avec ce type de robe lors de leur mariage. Les familles plus riches peuvent les orner de dragons et de phénix en diamant ou d’autres pierres précieuses.

Voici comment se prépare le mariage : Avant que la famille du marié vienne accueillir sa belle-fille, celle-ci reste dans sa chambre. Avec l’aide de sa mère, ses soeurs ou amies, elle échange ses vêtements de tous les jours pour la tenue de mariage. Elle ne quitte sa chambre que lorsque la famille de son époux vient la recevoir. La jeune mariée est alors vêtue de cette robe particulièrement somptueuse. Elle la porte jusqu’à la fin de la cérémonie.

En plus de cette robe, la jeune mariée se pare d’une jupe longue du même style. Les chaussures et la coiffe sont également de couleur rouge et extrêmement décorées. Les riches se parent encore de chaînes et de bracelets en or.

Après le mariage, la robe de mariée est conservée comme souvenir par le couple. On ne donne pas cette robe et on ne la prête pas non plus. Parfois, elle est réutilisée lors du 5ème, 10ème ou 15ème anniversaire du mariage.

La robe de mariée est faite par des tailleurs professionnels. Elle est fermée devant par huit boutons disposés sur toute la longueur du col à l’ourlet du pan. La coupe de la robe est large. Le col est montant, les manches sont larges. Les motifs sont brodés après que la robe soit achevée.

doc 5:Les trois robes de mariage de Myriam : la robe amira, la robe Sissi et la robe de mariée, louées à la ziana: (redit)

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Echange verbal entre les élèves de 6ème puériculture autour des vêtements de mariage (atelier d’ethnographie du vêtement et de la parure, collège La Fraternité, Bruxelles) – Tu parlais tout à l’heure de la robe blanche de la mariée. Mais dans les mariages musulmans, tu ne portes pas que cette robe là. Tu en as plusieurs que tu portes à différents moments. Pour cela, il faut demander à Myriam. – L’ethnologue : Pourquoi ? – Je me suis mariée l’an dernier. Et j’avais trois robes. On les porte selon un ordre à respecter. Ma première était une robe blanche traditionnelle, ornée de perles et de strass. Elle s’appelle amira. Et on la loue à une ziana. La ziana, c’est la personne à qui on loue tout ce qu’il faut pour le mariage : les robes, les coiffures, le trône de la mariée. Ma robe amira, je l’ai portée une demi-heure, le temps d’aller saluer tout le monde avec la ziana et de faire les photos de mariage. Ma deuxième robe, c’était une robe Sissi, couleur vert émeraude. On dit que c’est une robe Sissi parce qu’elle est très près du buste et de la taille, on dirait presque un corset. Puis elle se lâche, très large. Avec la robe Sissi, j’ai dansé jusqu’à deux heures du matin les danses orientales. Il y avait des dakka marakchia, des musiciens : tambours, flûtes, etc. Ma troisième robe, c’était une robe de mariée. C’est ainsi que je l’appelle. Elle était blanche comme on voit sur le collage. Je l’ai aussi louée à la ziana. Cette robe de mariée, je l’avais aussi portée pour le cortège vers trois heures de l’après-midi et pour les photos de mariage dans un parc. – Le mariage chez nous, il dure trois jours. On a le temps de changer de robe. – Tu n’as pas parlé de la cheaddah ? – Non parce que la cheaddah, c’est pour chez Arabes du sud et pas chez les Rif au nord. – L’ethnologue : Qu’est-ce que la cheaddah ? – C’est une robe traditionnelle qui montre que tu es vierge. – L’ethnologue : une robe blanche également ? – Non, pas du tout. Elle est verte ou rouge et on la porte avec des colliers dorés et une sorte de grande couronne. – Ce n’est pas pour les Rif – C’est arabe : Tanger, Tetouan, Fez. – Oui, c’est arabe. On ne l’utilise pas chez les Rif qui habitent au nord, dans les montagnes. – Il y a aussi la robe au henné de la fiancée, la robe qu’elle porte quand la nakkacha arrive. – L’ethnologue : qui est la nakkacha ? – Celle qui fait le henné de la fiancée, les motifs sur les mains et les pieds. – Comment est cette robe ? – Tout le décor pour le henné est vert et blanc : les tissus, les bougies, la robe – L’ethnologue : pourquoi ces couleurs ? – Le blanc pour la pureté. .. Le vert, je ne sais pas. – L’ethnologue : Donc le blanc, c’est aussi symbole de pureté – De pureté, de purification. – Il y aussi le drap qu’une sœur, une tante, une cousine heureuse en mariage, enroule autour de la fiancée. – Ce n’est pas un drap, c’est un voile en dentelle – C’est pour donner à ta sœur, ta cousine qui se marie le bonheur que toi tu as de ton mariage. – Chez moi, à Tanger, on a cette coutume. – C’est arabe ça. C’est de la superstition. Tu ne donnes pas le bonheur ainsi. C’est même un péché.
Où peut-on le trouver ?

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doc 6:Ensemble de mariage de Siwa – ’Techrah Akhtaf’

Date de la confection: Première moitié du XX° siècle jusqu’à nos jours.

Tranche d’âge: Les jeunes.

Occasion: Ensemble porté par la mariée lors de ses noces.

Classe sociale: Toutes les classes de la société. La différence réside dans la qualité du matériau de l’habit.

Mode de confection: Ensemble constitué de deux pièces, une tunique et un sérouale, sur lequel est brodé avec du fil de coton et de soie. Les boutons sont en plastique ou en nacre. Cet ensemble traditionnel était appelé ‘l’habit aux mille boutons’.

Signification des couleurs: Le tissu utilisé est de couleur blanche. La broderie est majoritairement faite avec les divers tons du rouge et de l’orange. Sa richesse donne un air de gaieté à l’ensemble. La couleur rouge symbolise les rayons incandescents du soleil, présent durant la majeure partie de l’année.

Signification de la garniture: La broderie se présente sous forme de rayons de soleil se propageant à partir d’un point unique, probablement à cause du culte du soleil régnant sur l’Egypte Ancienne et de la présence du Temple d’Amon (le dieu soleil) dans la région. Les boutons utilisés pour décorer l’ensemble sont en nacre ou en plastique.

Signification des matériaux: Les fils de soie sont un signe de richesse.