Atelier Mots et images contre les préjugés (école Aqueduc, Paris 10e, 2016)
Entre novembre 2016 et janvier 2017, deux intervenants de l'association Ethnologues en herbe ont animé un atelier "Mots et images contre les préjugés" dans une classe de CE2 de l'école élémentaire Aqueduc (Paris 10e) dans le cadre des Classes à Paris. Les ethnologues en herbe ont été invités à questionner leurs propres préjugés sur des lieux et des personnes de leur quotidien, à venir les exprimer devant la classe et à situer spatialement les espaces et les lieux de rencontre des personnes évoquées. Ce moment d'échange a permis aux ethnologues en herbe d'élaborer une trame d'entretien et aux ethnologues de l'association de tracer deux parcours. En plein hiver, les élèves ont bravé le grand froid et sont allés poser leurs questions aux personnes identifiées ou croisées lors de la sortie de terrain, et au fil des rencontres, ils ont été surpris des réponses et combien les apparences peuvent être trompeuses. De retour en classe, par petits groupes, ils ont décrypté le matériau collecté et l'ont valorisé sur des panneaux d'exposition... Avec le soutien de la Direction des affaires scolaires de la ville de Paris et de la Dilcrah.
L'ethnologie, c'est quoi ?
L'ethnologie, c'est travailler sur les peuples et leurs cultures. Par exemple, aller dans un pays étranger et goûter des choses différentes. On travaille aussi sur les croyances, sur les relations avec la nature. Mais le travail de l'ethnologie, c'est surtout d'écouter, d'observer et de questionner. Et aussi de combattre ses préjugés.
Nous, on a fait une sortie pour découvrir les endroits sur lesquels on avait des préjugés. On a posé des questions aux gens et on les a pris en photo s'ils étaient d'accord. On a chacun eu un rôle à jouer et on ne s'est pas ennuyé ! Il y avait deux appareils photo par groupe, plein de petits carnets pour prendre des notes et un carnet de dessin. Dans notre groupe, on était avec Salomé, et avec Nicolas, ils nous ont appris ce qu'est l'ethnologie.
Les préjugés
Avoir un préjugé, c'est juger avant de savoir. Nous, par exemple, on avait dit que les gens qui étaient tatoués étaient "méchants", puis on a questionné un tatoueur, et en fait, ils ne le sont pas. La morale de cette histoire, c'est qu'il ne faut pas juger sans savoir.
En mars 2017, en présence des intervenant.e.s de l'association, les ethnologues en herbe ont disposé leurs panneaux dans le préau de leur école et ont accueilli leurs parents pour leur présenter le fruit de leur travail ethnographique, pour partager avec eux leur questionnement sur les préjugés et les mécanismes de leur transmission.