Atelier Métamorphose du paysage et des transports urbains dans le 20ème arrondissement de Paris
Quelques repères sur le 20ème arrondissement de Paris
PANNEAU 1 – Le 20ème arrondissement aujourd’hui
Document 1 – Le 20ème arrondissement de Paris
Ce document situe les frontières du 20e arrondissement, le dernier des vingt arrondissements de Paris. Il est situé sur la rive droite de la Seine.
Il est bordé au nord par le 19e arrondissement, à l’est par les communes des Lilas, de Bagnolet, de Montreuil et de Saint-Mandé, au sud par le 12e arrondissement, à l’ouest par le 11e.
Le 20e arrondissement a été créé en 1859, sous le Second Empire, par le rattachement à Paris d’une partie de la commune de Belleville, comprenant l’ancien village de Ménilmontant, et de la commune de Charonne.
Par la loi du 16 juin 18591, les limites de Paris sont déplacées depuis le mur des fermiers généraux « jusqu’au pied du glacis de l’enceinte fortifiée » (l’enceinte de Thiers). Paris s’est ainsi agrandi de 4 365 hectares, passant de 3 438 hectares en 1859 à 7 802 hectares en 1860.
Sources: Wikipedia et Patrimoine Industriel et urbanisme, le site de Philidor-Maraîchers, Ratp.
Document 2 – Se repérer par noms de rues dans le quartier Philidor-Maraîchers, 20ème arrondissement de Paris
Photos des plaques indiquant les noms de rues dans le quartier Philidor – Maraîchers.
Ces photos ont été prises en 2008 par les apprentis ethnographes du collège Lucie Faure.
Elles marquent le début de l’enquête ethnographique sur le quartier, aux alentours du Centre de bus RATP de Lagny.
<small>{Sources: Patrimoine Industriel et urbanisme, le site de Philidor-Maraîchers, Ratp.}</small>
<font color=orange>{{Aux apprentis ethnographes:}}</font>
Complétez ce repérage par noms de rues et complétez la ressource en vous renseignant sur l’origine des noms et sur leur évolution.
Dans le 20ème arrondissement de Paris.
Les apprentis ethnographes du 20ème arrondissement réalisent l’ethnographie de leur quartier suite à divers bouleversements urbains : la destruction, début 2010 du centre de bus RATP de Lagny, son aménagement en sous-sol ainsi que la construction d’un nouvel immeuble, sans oublier la percée de la ligne de tramway dans ce même quartier.
Ce document est une ressource pour les aider à commencer leur enquête ethnographique s’inspirant des méthodes de l’ethnologie urbaine.
Document 3 – Les quartiers du 20ème arrondissement
Le 20e arrondissement comprend depuis sa création en 1860 quatre quartiers administratifs :
-*Quartier de Belleville ou 77e quartier de Paris
-*Quartier Saint-Fargeau ou 78e quartier de Paris
-*Quartier du Père-Lachaise ou 79e quartier de Paris
-*Quartier de Charonne ou 80e quartier de Paris
Le quartier de Charonne ou 80e quartier de Paris est un quartier administratif du XXe arrondissement de Paris du nom d’un ancien village rattaché à Paris en 1860 par Napoléon III.
Le centre du village se trouvait au croisement de l’actuelle rue Saint-Blaise et de la rue de Bagnolet.
La rue de Charonne se situe dans le XIe arrondissement de Paris, dans le quartier de la Bastille, et doit son nom à cette ancienne commune de l’est de la capitale ; c’était autrefois le chemin qui y conduisait.
Le boulevard de Charonne est situé à l’emplacement du mur des Fermiers généraux, et marquait jusqu’en 1860 la limite entre les communes de Paris et de Charonne.
Sources : Wikipedia et Patrimoine Industriel et urbanisme, le site de Philidor-Maraîchers, Ratp.
Document 4 / 5 / 6 / 7 – Les enquêtes des apprentis ethnographes dans le quartier Philidor (Paris 20e)
PANNEAU 2 – Galerie de travaux « ethno-graphiques » des apprentis ethnographes sur le quartier
PANNEAU 3 – Petits éléments pour mieux connaître l’histoire du 20ème arrondissement de Paris
DOCUMENT 1 – Chronologie du 20ème arrondissement
Du 10ème siècle au 21ème siècle, des terres d’une abbaye aux aménagements du Grand Paris, l’histoire du 20ème arrondissement en quelques dates…
DOCUMENT 2 – Histoire des noms de rues
Pour les apprentis ethnographes du 20ème arrondissement qui veulent comprendre où ils habitent, voici la brève histoire de quelques noms de rues du bas 20ème. Sources: ‘Histoire des transports dans le 20ème arrondissement’, in ‘Cahiers de la Mémoire Vivante du XXème’, Paris, 2005′
DOCUMENT 3 – Mur des Fermiers généraux
Le mur des Fermiers généraux, érigé juste avant la Révolution, en 1785-1788, fut l’une des enceintes successives de Paris. Contrairement aux précédentes enceintes, il n’était pas destiné à assurer la défense de la capitale mais à forcer le paiement à la Ferme générale de l’octroi dû sur les marchandises y entrant. Il fut détruit en 1860 lors de l’extension de Paris jusqu’à l’enceinte de Thiers.
Les passages ménagés dans l’enceinte s’appelaient des barrières. La plupart des barrières étaient munies de bâtiments (ou bureaux d’octroi) appelés ‘propylées’ par leur concepteur, l’architecte Claude Nicolas Ledoux (photo).
Sources: Wikipedia
DOCUMENT 4 – Fin 19ème siècle : les HBM, Habitations Bon Marché du 20ème arrondissement
Les habitations à bon marché, très souvent appelées HBM, correspondaient – jusqu’en 1949 – aux actuels HLM (habitats à loyers modérés). Si les constructions réalisées sur la Zone à Paris dans l’entre-deux guerres, sont les plus connues, les HBM ont été réalisées dans l’ensemble de la France.
Ce type de logement populaire prend sa forme autonome avec la loi Siegfried du 30 novembre 1894 qui crée l’appellation d’« habitations à bon marché » (HBM) incitant la mise à disposition de logements à prix social avec une exonération fiscale.
Après la Première Guerre mondiale, les gouvernements successifs décident la suppression de l’enceinte fortifiée de Paris, qui n’est plus adaptée aux besoins de la Défense, et d’aménager la partie située entre les boulevards des Maréchaux et la limite extrême de la zone de servitude militaire. Se développeront alors des immeubles de briques orange, hauts généralement de six étages, qui seront mis à la disposition des foyers modestes et populaires de la capitale.
Sources : Wikipedia et Patrimoine Industriel et urbanisme, le site de Philidor-Maraîchers, Ratp.
DOCUMENT 5 – Le 20ème arrondissement au 19ème siècle et début du 20ème siècle : la commune des ‘rouges’
Avec le lancement des grands travaux d’Haussmann en 1853, la fièvre de la construction saisit le centre de Paris. On en chasse la population pauvre qui n’a d’autre solution pour se loger meilleur marché, que d’émigrer vers la périphérie où des spéculateurs vendent de petits lots de terrains.
Entre 1820 et 1860, naissent ainsi de nombreux lotissements desservis par des voies privées tracées au petit bonheur la chance. En 1860, quand la commune de Charonne est rattachée à Paris, elle ne compte que 17.000 habitants dont le plus grand nombre est constitué de villageois groupés autour de leur église.
La population du 20ème arrondissement était présentée comme une bande de voyous, de gredins, de pétroleurs, d’incendiaires, d’égorgeurs que la bourgeoisie parisienne considérait comme des « rouges » ou communistes.
Au début du siècle, Charonne offre encore un spectacle confus d’ateliers, terrains vagues, bals musettes et taudis. La IIIème république poursuit l’œuvre d’Haussmann en perçant la rue de Balgrand et l’avenue Gambetta. Ces voies nouvelles se bordent d’immeubles de qualité et les taudis se déplacent. Dans ces vieux quartiers, des noyaux de population aisée commencent à s’implanter.
En 1936, 10% de la population du 20ème arrondissement vit dans des HBM (Habitations à Bon Marché) édifiées à la place des fortifications, et les classes moyennes se renforcent. Au cours des grandes grèves de 1936 et 1940, les entreprises industrielles du quartier sont toutes occupées par les ouvriers. Un quart des adhérents au Parti Communiste français habite le 20ème arrondissement.
Sources : Wikipedia et Patrimoine Industriel et urbanisme, le site de Philidor-Maraîchers, Ratp.
DOCUMENT 6 – Le mur de la Ferme Générale, entre Paris et la « zone »
Jusqu’au XVIIIème siècle, Paris était soumis à une taxe, l’octroi, qui frappe l’alimentation, le chauffage et les matériaux de construction. Pour assurer la perception des droits, la [Ferme Générale->art515] charge en 1783 l’architecte Ledoux d’entourer la ville d’un mur d’environ trois kilomètres de long et trois mètres de hauteur.
Entrepris en 1785, ces travaux coûteux et impopulaires suscitent la résistance des habitants sous la forme d’une vague de contrebande entre la ville et la banlieue : par des tunnels creusés sous le mur d’enceinte ou des échelles dressées la nuit, on passe tonneaux de vin, pièces de viande et de charcuterie, etc.
Devenues sans objet avec la suppression de l’octroi de Paris en 1791, ces barrières ne sont pas pour autant supprimées. Proclamé roi de France en 1830, Louis-Philippe décide de fortifier la capitale. Il adopte un projet d’Adolphe Thiers pour une enceinte composée de bastions et percée de portes dont le tracé déborde largement celui des anciennes barrières.
Belleville se retrouve dans Paris, ainsi que Charonne sauf une bande de terrains entre la Porte de Ménilmontant et la rue de Lagny. En avant du mur d’enceinte, de son fossé et de la contrescarpe qui mesurait 250 mètres de long, une bande de terre non constructible désignée comme zone non-aedificandi (zone non constructible). Elle est occupée par des bidonvilles dès la fin du XIXème siècle et suite à l’abandon de sa fonction militaire.
L’argot « zonard » dérive bien entendu de la Zone.
Décidé en 1919, le démembrement de ces fortifications a demandé plusieurs années. Le Boulevard périphérique de Paris est construit sur l’emprise de l’enceinte de Thiers, et continue à matérialiser la séparation entre Paris et sa banlieue. C’est sur l’emplacement des chemins de ronde de ces fortifications qu’ont été tracés le Boulevard Davout, le Boulevard Mortier et la Place de la Porte de Bagnolet.
Sources: Wikipedia et Patrimoine Industriel et urbanisme, le site de Philidor-Maraîchers, Ratp.
DOCUMENT 7 – Les ‘fortifs’ d’Adolphe Thiers
Louis-Philippe, proclamé roi des Français en 1830, était convaincu que la clé de la défense du territoire était d’empêcher Paris de tomber trop facilement aux mains des armées étrangères comme en 1814. Aussi conçut-il le projet de construire autour de la capitale une enceinte de fortifications qui rendraient la ville imprenable C’est ainsi que fut construite l’enceinte d’Adolphe Thiers.
Cette enceinte de 33 kilomètres, familièrement désignée par le terme « les fortif’ », était constituée de 94 bastions, 17 portes, 23 barrières, 8 passages de chemins de fer, 5 passages de rivières ou canaux et 8 poternes pour le passage des chemins vicinaux. Devenues inutiles, les fortifications furent détruites à partir de 1919.
Leurs emplacements font d’abord place à des terrains vagues, souvent désignés par le terme « la Zone », qui seront progressivement réhabilités à partir des années 1930 par la construction de logements sociaux (les HBM) et d’équipements sportifs.
Sources: Wikipedia
PANNEAU 4 – Le quartier de Charonne
Document 1 – Création du village de Charonne, 5ème siècle
L’Abbé Lebeuf, historien du diocèse de Paris, fait remonter la création du village de Charonne au passage de Saint Germain, évêque d’Auxerre. Le célèbre prélat qui venait de la ville de Sens, se rendait en Grande-Bretagne pour y combattre l’hérésie. C’était vers l’année 431.
Pour le saluer, les Parisiens étaient sortis en grand nombre de leur cité, raconte l’abbé Lebeuf, et prenant le chemin des Provinces de l’Est, ils avaient gravi la petite colline qui s’appelait alors Catarona, Catorana ou Cadarona.
Dans ce toponyme d’origine celtique, le suffixe « ona » désigne l’eau. La colline était en effet riche en sources en raison de les couches de marnes vertes qui traverse son territoire. Aujourd’hui encore le souvenir de l’eau est présent dans les noms de rues du quartier : rue des Cascades, rue des Rigoles, rue de la Mare.
L’acte officiel de naissance du village de Charonne est confirmé dans une charte de 997 par laquelle Robert le Pieux renonce solennellement à ses droits sur la seigneurie de Charonne en faveur de l’abbaye de Saint-Magloire.
Vers 1728, l’abbé Lebeuf écrit dans son Histoire du diocèse de Paris que depuis un siècle, tout le territoire de Charonne est planté de vignes, lesquelles prennent la place des prés et autres cultures. Charonne, écrit encore l’abbé, possède néanmoins quelques cultures fruitières et maraîchères, mais peu ou pas de pâtures ni de terres de labour.
Sous le Premier Empire, Charonne ne compte encore que 600 habitants, mais le village prend lentement de l’extension au cours du XIXème siècle tout en gardant son caractère rural. La population augmente avec l’arrivée de commerçants attirés par les vignobles, puis des exploitants des carrières de gypse.
Sources: Wikipedia et Patrimoine Industriel et urbanisme, le site de Philidor-Maraîchers, Ratp.
Document 2 – Jean Lebeuf, historien de Paris et de sa banlieue
Jean Lebeuf, prêtre, historien et érudit français, né à Auxerre le 6 mars 1687, mort le 10 avril 1760. Parmi ses travaux : les Antiquités de Paris et de ses environs et en 1739 une Dissertation sur l’histoire ecclésiastique et civile de Paris.
Il reprend complètement ce sujet dans un grand ouvrage qui par de 1754 à 1758 (15 vol. in-12), sous le titre d’Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris, véritable monument de la plus vaste érudition, recueil d’une incomparable richesse dans laquelle ont puisé et puisent encore tous ceux qui s’occupent de la géographie et des antiquités de l’Ile-de-France.
Il faut joindre à cet ouvrage son Histoire de la banlieue ecclésiastique de Paris (Paris, in-12), qui en forme le complément.}
Sources: Wikipedia
Document 3 – Les rêveries d’un promeneur solitaire dans le 20ème arrondissement
Renommé pour ses vins, le village de Charonne est parsemé de nombreux pressoirs appartenant à des congrégations religieuses.
Au cours des siècles, le vignoble s’étend dans les villages de l’est parisien bien exposés au soleil, et au XVIIIème siècle, Charonne devient un vrai village de vignerons.
L’écrivain et philosophe Jean-Jacques Rousseau écrit : « {Je gagnai les hauteurs de Ménilmontant et de là, prenant les sentiers à travers les vignes et les prairies, je traversai jusqu’à Charonne le riant paysage qui sépare ces deux villages, puis je fis un détour pour revenir par les mêmes prairies en prenant un autre chemin. Je m’amusais à les parcourir avec ce plaisir et cet intérêt que m’ont toujours donnés les sites agréables, et m’arrêtant quelque fois à fixer des plantes dans la verdure (…). Depuis quelques jours, on avait achevé la vendange ; les promeneurs de la ville s’étaient déjà retirés ; les paysans aussi quittaient les champs}. »
<small>{Sources: Wikipedia et Patrimoine Industriel et urbanisme, le site de Philidor-Maraîchers, Ratp.}</small>
<font color=orange>{{Aux apprentis ethnographes du 20ème arrondissement de Paris:}}</font>
Essayez-vous aux « Rêveries du promeneur solitaire ». Charonne n’a plus le charme bucolique de l’époque de Rousseau. Mais il est d’autres chemins propices à la ballade…
Les apprentis ethnographes du 20ème arrondissement réalisent l’ethnographie de leur quartier suite à divers bouleversements urbains : la destruction, début 2010 du centre de bus RATP de Lagny, son aménagement en sous-sol ainsi que la construction d’un nouvel immeuble, sans oublier la percée de la ligne de tramway dans ce même quartier.
Ce document est une ressource pour les aider à commencer leur enquête ethnographique s’inspirant des méthodes de l’ethnologie urbaine.
Document 4 – Jean-Jacques Rousseau
Jean-Jacques Rousseau, né le 28 juin 1712 à Genève et mort le 2 juillet 1778 à Ermenonville, est un écrivain, philosophe et musicien genevois de langue française.
Il est l’un des plus illustres philosophes du siècle des Lumières. Il est particulièrement célèbre pour ses travaux sur l’homme, la société ainsi que sur l’éducation et la nature.
<small>{Sources: Wikipedia et Patrimoine Industriel et urbanisme, le site de Philidor-Maraîchers, Ratp.}</small>
<font color=orange>{{Aux apprentis ethnographes:}}</font>
Les « Rêveries du promeneur solitaire » sont une invitation à l’observation et à l’écriture.
Document 5 – Le petit-Charonne mal famé des XVIIIème et XIXème siècles
Le petit-Charonne des XVIIIème et XIXème siècles regorge de guinguettes, bistrots où l’on boit ce petit vin violet et aigrelet nommé « guinguet », et de courtilles, jardins champêtres autour des vignobles, où l’on sert à boire jusqu’à plus soif…
Installées hors du mur d’enceinte de Paris, aucune taxe ne frappe ces établissements où les ouvriers du Faubourg du Temple ou de Saint-Antoine viennent passer leur dimanche ou les jours de fête.
Ils sont bientôt rejoints par les soldats de la garnison de Vincennes et des forts, si bien qu’il ne fait pas bon « traîner ses guêtres » au Petit-Charonne, entre la fin du XVIIIème siècle et la fin du XIXème. C’est un quartier populeux, tapageur. On y danse et on y boit sec et dru !
Sources: Wikipedia et Patrimoine Industriel et urbanisme, le site de Philidor-Maraîchers, Ratp
Document 6 – Casque d’or, le Charonne des Apaches
{Casque d’or} est un film français réalisé par Jacques Becker, sorti en 1952, avec notamment Simone Signoret et Serge Reggiani.
Le film s’inspire de l’histoire vraie d’Amélie Élie, une jeune prostituée, née le 17 juin 1879 à Orléans et morte le 16 avril 1933 à Paris.
Elle exerçait à Charonne et était surnommée Casque d’Or en raison de son étincelante chevelure. La maison où a été tourné le film, existe toujours, rue des Rigoles, dans le XXème arrondissement.
Casque d’Or était sous la coupe d’un « apache » de la bande à Leca, une bande de voyous qui hantaient le quartier de Belleville jusqu’aux guinguettes au bord de la Marne.
Un journaliste du Petit Journal, Arthur Dupin, s’indigne à l’époque : « {Ce sont là des mœurs d’Apaches, du Far West, indignes de notre civilisation. Pendant une demi-heure, en plein Paris, en plein après-midi, deux bandes rivales se sont battues pour une fille des fortifs, une blonde au haut chignon, coiffé à la chien !} » Le terme d’Apache était né pour désigner les malfrats de la capitale.
Sources: Wikipedia et Patrimoine Industriel et urbanisme, le site de Philidor-Maraîchers, Ratp.
Document 7 – La commune de Charonne, début de l’industrialisation
La commune de Charonne commence à s’industrialiser vers 1810. Les terrains libres, hors de l’octroi parisien, attirent les nouvelles industries souvent insalubres, «{ tels des abattoirs de porcs, des fabriques de colle de pâte, lavoirs, fonte et affinage de métaux, tôle vernie, scierie mécanique, fabrique d’allumettes, vacheries, fondoir de graisses, poteries, usines à vérifier les alcools, atelier d’artificier, fabrique de bleu de Prusse, de chandelles, de carton, feutre et cuivre vernis, distillerie d’eau de vie, atelier pour le travail de la corne, fabrique de chapeaux, four à plâtre }». (<u>Le 20ème arrondissement, la montagne à Paris, Action Artistique à la Ville de Paris, 1999, 240p.</u>)
On ajoutera l’immense usine à gaz de la barrière du Trône, dite usine de l’Est qui occupait au XIXème siècle une part importante du Petit-Charonne. La vie industrielle se caractérisait aussi par des ateliers de couronnes mortuaires qui, jusqu’à la Grande Guerre, ont fait de Charonne la capitale mondiale de la spécialité.
Enfin, les « bouts de bois » représentaient une part importante de l’activité avec 60 fabriques de meubles, 112 artisans ébénistes, 4 manufactures de pianos, 12 menuiseries et une cinquantaine de spécialités annexes (dépôt de matières premières, scieries mécaniques, sculpteurs, vernisseurs, etc.).
Sources: Wikipedia et Patrimoine Industriel et urbanisme, le site de Philidor-Maraîchers, Ratp.