Atelier Stéréotypes filles-garçons (Collège François Truffaut, Gonesse, 2017)

Date : 12 juin 2017

En avril et mai 2017, deux ethnologues de l'association Ethnologues en herbe ont animé un atelier "Stéréotypes filles-garçons" auprès d'élèves d'une classe de 3e au collège François Truffaut à Gonesse. En partenariat avec l'Atelier de Restitution du Patrimoine et de l'Ethnologie du Conseil départemental du Val d'Oise, l'association a amené les élèves à identifier les représentations et pratiques autour du féminin et du masculin dans leur établissement et ses alentours. Un groupe d'élèves est ainsi allé questionner des personnes-ressources au Leclerc sur leurs pratiques de consommation et un autre groupe a enquêté auprès des personnels du collège sur les rapports filles-garçons dans l'établissement et sur leur parcours professionnel...

 

Nous sommes les élèves de la 3ème prépro du collège François Truffaut à Gonesse, le vendredi 28 avril 2017 nous avons posé des questions aux personnels de l'établissement, hommes et femmes, sur leur métier et leurs rapports avec les élèves. 

La secrétaire de direction

"Je suis l'assistante du principal. Avant j'étais dans le médical, je travaillais avec des patients malades, moralement c'était compliqué. À mon avis, les filles ont plus de problèmes, je vois plus rarement passer les garçons".

La documentaliste

"Je suis professeur documentaliste. Je gère le CDI. Après mon master, j'ai passé un concours. Les plus jeunes viennent plus souvent au CDI, ils prennent des romans, des mangas, etc. Les filles empruntent plus de romans. Au CDI, les garçons font du bruit, ils se déplacent, les filles discutent. Dans mon métier, il y a plus de femmes. C'est un métier qu'on pense fait pour les femmes, on associe la lecture à un temps calme et à la douceur, un cliché qu'on associe aux femmes".

 

 

 

La conseillère principale d'éducation

"Mon métier consiste à assurer la sécurité des élèves avec l'équipe de vie scolaire. J'ai passé un concours, il y avait plus de femmes. Dans l'Éducation nationale, il y a une surreprésentation des femmes. C'est peut-être plus simple pour elle pour gérer la vie de famille. Dans notre société, les hommes font plus d'heures. Au collège, les garçons sont machistes, ils ne considèrent pas les filles comme leurs égales. Les filles vont être dans l'affrontement ou l'acceptent et vont être soumises. Je reçois plus de garçons, ils sont plus nombreux en conseil de discipline."

Le surveillant

"Je fais ce métier pour subvenir à mes besoins. Je passe un Master d'organisation sociale du sport pour être préparateur physique. Les filles ne sont pas plus calmes que les garçons, ça dépend plus du niveau. J'arrive plus à dialoguer avec les garçons, c'est plus difficile de parler avec les filles, on n'a pas les mêmes sujets de conversation".

La surveillante

"Je suis assistante d'éducation, je surveille les élèves et veille à leur sécurité. Je travaille ici en attendant de passer le concours de gendarme. Le concours est mixte, chez les policiers, il y a plus d'hommes que de femmes. Mais c'est plus facile qu'avant, même si ce n'est pas encore acquis. Les garçons du collège, ça pète ! Les filles se chamaillent. Pour se faire respecter, il ne faut pas montrer de faiblesse. C'est la même chose pour les femmes et les hommes".

 

 

Le professeur de mathématiques

"Je fais ce métier par vocation, pour transmettre le savoir. J'ai un doctorat en chimie analytique. Il y a plus de garçons en filière scientifique. Les garçons s'identifient à la personne, les filles ont plus de relationnel avec le père".

La professeure de physique-chimie

"Je fais ce métier pour transmettre un savoir. Dans ma famille, il faut faire des sciences. Dans la classe, les garçons me prennent moins au sérieux, un professeur homme, on le prend plus au sérieux, il a plus d'autorité".

Le professeur de sciences de la vie et de la terre

"Je fais ce métier pour apprendre des choses aux élèves. Les problèmes de discipline dépendent des classes, ça peut être les garçons ou les filles. En SVT, on était autant de garçons et de filles, on lit beaucoup, donc c'est mixte".

 

Conclusion:

Le comportement des collégiens dépend plus de la personnalité que du sexe. Nous avons constaté que dans les métiers scientifiques, il y avait plus d'hommes que de femmes (sur neuf professeurs, deux sont des femmes). Par contre, dans l'administration de ce collège, on constate qu'il y a plus de femmes que d'hommes. 

 

 

 

Nous avons fait une sortie le lundi 24 avril 2017, nous sommes allés à Leclerc. Nous avons posé des questions aux clients et au personnel du magasin. Nous avons interrogé plus de femmes que d'hommes, car il y avait plus de femmes que d'hommes dans le magasin ce jour-là. 

Parmi toutes les clientes nous avons interrogées, toutes nous ont dit que les femmes, comme les hommes, faisaient les courses, mais une dame nous a dit que les femmes étaient plus organisées que les hommes. 

Durant cette sortie, nous avons appris qu'il y a beaucoup de mixité dans le monde du travail et dans la population. 

 

 

La poissonnière

Le métier de poissonnier est un métier mixte. Pour faire ce métier, elle n'a pas suivi de formation spéciale. Les hommes et les femmes qui font ce métier gagnent le même salaire, le SMIC à 1200 euros. La poissonnière a remarqué qu'il y a plus de femmes que d'hommes qui font les courses. 

Le boucher

"Le métier de boucher est un métier mixte mais il n'y a pas beaucoup de femmes, car il faut commencer tôt et c'est un métier physique".

L'hôtesse d'accueil

La dame que nous avons rencontrée à l'accueil du magasin nous a dit que c'était un métier mixte bien qu'il y ait plus de femmes que d'hommes. Avant d'être hôtesse d'accueil, elle était caissière. Elle nous a dit qu'elle aimait bien le contact avec les gens.

La cheffe de rayon

La cheffe de rayon que nous avons rencontrée dans le rayon bricolage nous a dit que ce rayon était plus fréquenté par les hommes que par les femmes. Elle aime le contact avec les gens.