La notion de patrimoine

Date : 27 mai 2011

D’après son étymologie, le patrimoine se définit comme l’ensemble des biens hérités du père (de la famille, par extension). Ce mot est apparu au XIIème siècle, formé à partir du terme latin patrimonium qui signifie héritage du père. Mais cette notion dépasse la simple propriété personnelle. Le patrimoine relève d’un héritage culturel transmis d’une génération à l’autre, d’une communauté ou d’une société à une autre. Cet héritage prend des formes diverses : monuments, objets, paysages, expressions artistiques, traditions, modes de vie, rituels, etc. Parce qu’ils font sens et mémoire dans l’histoire des sociétés, ces patrimoines doivent être préservés à la fois dans leurs formes anciennes et contemporaines parce que, tout comme les cultures, les patrimoines ne cessent de se réinventer et qu’il est important de pouvoir transmettre aux générations futures toutes les variations dont les patrimoines font l’objet.

 

Patrimoines culturel, naturel, immatériel.

Le patrimoine culturel (selon la Convention de l’UNESCO en 1972 pour la protection du patrimoine mondial) se définit ainsi:

les monuments – œuvres architecturales, de sculpture ou de peinture monumentales, éléments ou structures de caractère archéologique, inscriptions, grottes et groupes d’éléments, qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l’histoire, de l’art ou de la science ;

les ensembles – groupes de constructions isolées ou réunies, qui, en raison de leur architecture, de leur unité, ou de leur intégration dans le paysage, ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l’histoire, de l’art ou de la science ;

les sites – œuvres de l’homme ou oeuvres conjuguées de l’homme et de la nature, ainsi que les zones y compris les sites archéologiques qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue historique, esthétique, ethnologique ou anthropologique. Le patrimoine naturel (selon la Convention de l’UNESCO en 1972 pour la protection du patrimoine mondial) est composé des éléments suivants ;

les monuments naturels constitués par des formations physiques et biologiques ou par des groupes de telles formations qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue esthétique ou scientifique ;

les formations géologiques et physiographiques et les zones strictement délimitées constituant l’habitat d’espèces animale et végétale menacées, qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation ;

les sites naturels ou les zones naturelles strictement délimitées, qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science, de la conservation ou de la beauté naturelle.

Et enfin, le patrimoine immatériel (selon la Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en 2003): On entend par « patrimoine culturel immatériel » les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire – ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés – que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d’identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine.